Gérer les blessures et les imprévus en sentiers

Gérer les blessures et les imprévus en sentiers

Nul n’est à l’abri d’un incident fâcheux ou d’une blessure lors d’une randonnée en quad. Un accident n’est pas nécessairement synonyme de capotage et d’opération de sauvetage de grande envergure. On peut parler de coupure, éraflure, piqûre de guêpe dans le casque, brûlure sur le silencieux du VTT.

Bien que ces incidents ne soient pas dramatiques, il est plus que souhaitable d’avoir une petite trousse de premiers soins adaptée à l’activité du quad dans votre coffre. Ne serait-ce que pour ajouter au confort du blessé, rassurer tout le monde et sauvegarder l’esprit de détente de la journée tout en minimisant les risques d’aggravation de la blessure.

Tout le monde peut désinfecter une plaie ou poser un pansement simple, mais les choses peuvent se corser quand les accidents sont plus sérieux ; même en voulant bien faire, il faut prendre garde à ne pas aggraver le cas du blessé. En effet, il est important de respecter vos limites.

Dans tout bon cours de secourisme, on vous expliquera que la loi protège le bon samaritain contre les poursuites civiles, tant qu’il restera à l’intérieur de ses compétences (formations, expériences, etc.). Ça serait une bonne idée, en plus d’avoir une trousse de premiers soins sous la main, d’apprendre à s’en servir efficacement.

Le contenu de la trousse

Pour en revenir à la trousse de premiers soins, celle-ci devrait être de dimension modeste et contenir :

  • des gants de latex ou en nitrile stériles ;
  • des pansements adhésifs stériles de formats variés ;
  • des rouleaux et des tampons de gaze stériles :
  1. 1 rouleau de bandage de gaze de 5 cm
  2. 2 compresses stériles non adhérentes 7,6 x 10 cm
  3. 8 compresses stériles 7,6 x 7,6 cm
  4. 4 compresses stériles 5 x 5 cm
  5. 4 pansements adhésifs pour jointures ;
  • des bandes de tissu élastiques ;
  • du ruban de tissu adhésif ;
  • de l’onguent antibiotique ;
  • de l’onguent contre les piqûres d’insectes (After Bite)
  • des serviettes antiseptiques ;
  • des tampons imbibés d’alcool ;
  • du peroxyde ;
  • des pinces à épiler ou à échardes ;
  • des ciseaux ;
  • des épingles de sûreté ;
  • 1 couverture de survie en aluminium

Conception et gestion de la trousse

En plus du contenu, la trousse elle-même devra être conçue de façon à pouvoir éviter de vider tout le contenu pour trouver la pince à épiler. De plus, elle devrait être assez grande pour permettre de rajouter quelques éléments que l’on trouvera utiles. Évitez cependant de la surcharger et n’y mettez que l’indispensable. Si la trousse n’est pas étanche à la poussière, mettez-la dans un sac de plastique afin de garder le contenu propre.

Le contenu doit être revu régulièrement afin de compléter le tout si des éléments viennent à manquer, de remplacer les produits de soins arrivés à péremption ou encore de changer ce qui est abimé.

Les équipements de protection en quad

Les équipements de protection réglementaires sont encore la meilleure façon de prévenir ou de minimiser les blessures. Comme équipement de protection obligatoire, le casque vient en premier à l’esprit. Bien que tout casque conforme à la norme DOT soit acceptable, vous devriez privilégier le casque avec une mentonnière. Ledit casque doit être pourvu d’une visière ou, à défaut, vous devrez porter des lunettes de protection. Également, vous devez conduire un motoquad avec des chaussures adéquates. Assurez-vous qu’elles vous protégeront la cheville et le pied en cas de choc. Enfin, des gants de protection seront très utiles pour protéger des éraflures ou des chocs des branches dans les sentiers serrés. Pour avoir une protection plus efficiente, pensez à des gants de moto avec des protections aux jointures et phalanges.

Vous roulez seul ?

Un des conseils de base de sécurité est de ne pas rouler seul en VTT. En effet, une mauvaise chute peut vous immobiliser et vous laisser dans une situation dramatique dans le fond des bois. Il se peut que vous rouliez quand même seul par choix, parce que vous appréciez la solitude ou que vous travaillez en solo en forêt.

Vous pouvez pallier cette potentielle situation dans un premier temps en avertissant des personnes de confiance de l’endroit où vous projetez de vous rendre ainsi que de l’heure prévue de retour.

Également, vous pouvez vous munir d’une borne d’urgence de communication GPS, par exemple les appareils proposés par SPOT ou Garmin. Ainsi, si vous vous retrouvez immobilisé et même gravement blessé dans un coin reculé de la nature, vous pourrez demander de l’aide en fournissant votre localisation précise et, selon la sophistication de votre appareil, indiquer la nature de l’appel à l’aide. De plus, certains appareils permettent de recevoir une confirmation de la réception du message et de la mise en route des secours.

Il y a aussi des téléphones intelligents, comme le iPhone 15, qui permettent également de faire des communications par satellite. La technologie avance très rapidement dans ce domaine, surtout avec la récente technologie satellitaire de StarLink.

Prévoir l’urgence, c’est la dédramatiser

Il est important de prévoir les mauvaises aventures qui peuvent survenir dans les bois, car cela n’arrive pas seulement qu’aux autres. Prévoir l’improbable n’est pas faire preuve d’anxiété, mais plutôt s’assurer d’être prêt quand celui-ci survient; ça baisse beaucoup le niveau de stress.

Pierre Allard

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