LE QUAD ET L’ENVIRONNEMENT

La pratique du quad doit s’effectuer dans le respect de l’environnement et tout projet d’aménagement en lien avec le réseau est planifié en fonction des lieux, des saisons, de l’objectif poursuivi et des règlementations en vigueur, de façon à minimiser l’impact environnemental.

Afin de bien aiguiller le développement du réseau par les clubs, la FQCQ s’appuie notamment sur le précieux conseil de partenaires, tels que la Fondation de la faune du Québec, le Ministère des Transports, de la Mobilité durable et de l’Électrification des transports et BPH environnement. En 2016, le Guide d’aménagement et d’entretien de sentiers quad a été développé afin d’accompagner les bénévoles dans l’agrandissement et l’entretien du réseau praticable.

Ce lien vous mènera vers le sous-site contenant les informations nécessaires à la mise en œuvre de sentiers quad et à leur entretien.

Milieux fragiles et composantes sensibles de l’environnement

Une bonne planification des sentiers évite d’emblée les milieux fragiles (au moins ceux définis par le règlement). De plus, pourvu qu’ils soient connus, d’autres éléments sensibles (espèce menacée, aires de reproduction, etc.) sont protégés par une bonne planification et un bon suivi environnemental du sentier.

Érosion et sédimentation

Étant donné l’aspect dynamique de l’écoulement de l’eau et le caractère imprévisible des précipitations et du patron de fonte au printemps, le contrôle de l’érosion doit demeurer une préoccupation constante. En plus d’une conception réfléchie, les sentiers doivent faire l’objet d’un suivi et d’une maintenance adaptée.

La gestion efficace de l’érosion et de la sédimentation passe d’abord par une bonne conception de base du sentier et une méthode efficace d’écoulement des eaux. L’aménagement des fossés, le choix du nombre et de l’emplacement des ponceaux, une bonne conception des structures de traversée des cours d’eau, etc., et de bonnes pratiques de construction sont autant d’aspects à examiner.

Sols et végétation

La concentration de la circulation et des activités dans les sentiers diminue les probabilités de destruction directe (flore et faune) et la compaction directe du sol. Elle rend beaucoup moins significatifs les effets indirects tels que la concentration de l’écoulement, la perte de couvert végétal et l’augmentation du sol à nu (USDA, 1993) il faudrait spécifier la source?. Le nombre de sentiers illicites et les impacts qui leur sont associés devraient également diminuer, surtout là où l’offre de sentiers est bonne et diversifiée.

Faune

Les impacts sur la faune s’apparentent beaucoup aux impacts causés par les routes et leur évaluation peut donc être faite par inférence avec les résultats d’étude sur l’effet des routes sur des espèces connues, de concert avec des informations sur l’histoire naturelle et la cartographie de la distribution saisonnière des espèces étudiées (Gilbert, 2003). L’information de base est très variable en fonction des espèces.

Air

De façon générale, les impacts sur la qualité de l’air reliés aux gaz d’échappement émis par les quads sont susceptibles d’être plus importants pour un utilisateur circulant le long d’un sentier qu’à l’extérieur du sentier, en raison notamment du nombre plus élevé de quads qui y circulent. L’utilisation d’un sentier aménagé, en tenant compte des conditions du milieu (nature du sol, topographie, vents dominants), peut par ailleurs minimiser l’exposition des quadistes et des personnes vivant dans les environs.

L’emploi de matériaux grossiers pour la surface de roulement minimise le soulèvement de particules fines, donc l’expression aux matières particulaires. De plus, l’aménagement de sentiers dans des secteurs moins accidentés et plus dégagés est susceptible de réduire l’utilisation de la marche au ralenti lors de périodes d’attente pour le passage et de favoriser la dispersion des contaminants de l’air.

Une mauvaise utilisation des sentiers, telle que la circulation du quad à une vitesse excessive, est susceptible d’émettre davantage de contaminants dans l’air et d’affecter la visibilité environnante. À cet égard, l’aménagement de sentiers en ligne droite sur seulement de courtes distances, l’élaboration de campagne de sensibilisation, l’affichage de consignes ou d’avertissements aux endroits appropriés (ex. : points d’entrée du sentier, zone d’accélération) ainsi que la mise en place de mesures strictes pour contrôler les excès de vitesse contribueraient notamment à réduire la vitesse sur les sentiers et par le fait même les émissions.

Recommandations

En raison de la popularité croissante de cette activité, il apparaît nécessaire d’implanter une planification et une gestion stratégiques pour l’encadrer. Cependant, une saine gestion ne peut être possible que si l’on comprend les relations entre l’utilisation récréative et les capacités de l’environnement naturel à absorber les impacts. Comme pour tout développement, des pertes de sol, de végétation et d’habitat sont inévitables, mais il importe de rendre ce développement durable en minimisant les impacts.

Il serait sans doute opportun de procéder à une évaluation environnementale stratégique sectorielle de la pratique du quad afin de la caractériser selon les types de milieux qui sont affectés ou pourraient l’être, selon les développements à venir.

Une expertise plus précise peut aussi être développée en faisant des études environnementales complémentaires d’évaluation et de suivi des sentiers existants afin d’identifier les impacts réels et de déterminer les moyens d’y remédier ou de les atténuer.

Source: Desjardins Marketing Statégique, coll.: Tecsult Inc. Québec, Août 2004.

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