Communiquer en sentier, les intercoms à la rescousse

Communiquer en sentier, les intercoms à la rescousse

Grâce aux motocyclistes, les systèmes d’intercommunications sont devenus populaires et abordables. En effet, ils brisent l’isolement dans lequel ils se trouvent quand ils sont lancés jusqu’à 100 et quelques km/h sur les autoroutes asphaltées. 

Si ces systèmes fonctionnent pour les motocyclistes, ils peuvent être efficaces également pour les quadistes et autres pilotes de côte-à-côte. Plusieurs l’ont déjà adopté et en sont globalement satisfaits.

Il faut reconnaitre que la communication est compliquée sans outils. Crier dans le casque et tourner la tête pour se faire entendre de son passager, ce n’est pas idéal. Et l’échange entre les partenaires de randonnée ne peut s’accomplir que par gestes.

Communiquer en groupe :

La fonction première du système est de permettre à un groupe de se parler, comme avec des talkies-walkies. Mais il n’est pas besoin d’appuyer sans arrêt sur un bouton pour s’exprimer. La fonction mains libres est utilisée.

De 4 à 24 personnes peuvent se brancher sur une conversation, selon les modèles. On peut choisir de garder le canal de communication exclusif aux partenaires de randonnées, ou bien de le laisser ouvert à ceux qui seraient à proximité, sur le même canal que vous.

On reconnait un pilote équipé grâce au boitier qui est rajouté sur le côté du casque. Ce système permet de parler aux personnes équipées d’un intercom, dans un rayon de 700 m à 2 km, selon les versions. Attention, la transmission des ondes peut être brouillée par des obstacles comme des buttes de terre ou de gros arbre. 

Communiquer en sentier, les intercoms à la rescousse

Comme un téléphone intelligent ne sert pas seulement à téléphoner, un système de communication possède d’autres fonctions.

Avant de les aborder, il faut être conscient que conduire un quad ou un côte-à-côte demande plus de concentration que de rouler sur l’asphalte à moto. Attention de ne pas se déconcentrer en étant distrait par une source sonore. Sur les sentiers fédérés, les pistes peuvent être piégeuses et demander beaucoup d’attention.

Ces fonctions sont possibles, car le système est lié à votre téléphone cellulaire. Une application est téléchargée sur le téléphone et assure l’interface.

Naviguer : certains navigateurs ont une fonction vocale. C’est le cas de Google Maps qui pourra vous dicter certains de vos parcours. IQuad n’a pas encore cette fonction. Un jour peut-être ? Google Maps peut vous servir pour vous informer du restaurant, de la station-service la plus proche.

Écouter de la musique : faut-il écouter de la musique en conduisant un quad ? Vaste débat. Il est toujours bon d’écouter les bruits ambiants. Un véhicule arrive non visible en sens inverse ? Le son du moteur peut vous informer et vous pouvez vous pousser vers la droite en adaptant votre vitesse à un croisement. Si malgré tout ce préambule vous voulez écouter de la musique, vous pourrez le faire, avec une qualité sonore étonnante grâce à la qualité des écouteurs qui sont placés près des oreilles.

Répondre à des appels téléphoniques : on est rendu là ! Si vous attendez un appel téléphonique urgent, vous pourrez répondre. Vous entendrez votre interlocuteur fort et clair et vous pouvez lui répondre sans problèmes. Le microphone isole les bruits de fond parasites. Votre correspondant ne saura même pas que vous êtes en quad ! 

SMS mains libres : grâce aux fonctions vocales que vous aurez activées sur le téléphone, vous pourrez être en mesure d’écouter un SMS, et même d’y répondre, sans toucher un bouton.

Services d’urgence : Vous pouvez naturellement appeler le 911 ou des services d’urgences. L’intérêt devient inestimable. Si vous êtes victime d’un accident, éjecté de votre quad ou avec les bras immobilisés, vous pouvez quand même appeler les secours. Le système est solidaire de votre casque, donc il vous suit dans une chute.

Communiquer en sentier, les intercoms à la rescousse

Modèles et installation :

Il existe plusieurs marques dont les plus connues sont SENA, universelle, ou N-COM, dédiée aux marques de casques Nolan ou X-Lite. Ces casques sont conçus pour accueillir les systèmes N-COM, avec des emplacements prévus pour les haut-parleurs et le micro, ce qui permet une meilleure intégration. Les marques Lexin ou Cardo Packtalk sont également citées.

L’installation peut être réalisée par l’utilisateur. Il faut quand même démonter l’intérieur du casque et fixer les éléments. Un boitier avec une molette ou des boutons se situe sur le côté du casque. Il est relié par fil au micro et aux écouteurs qui sont installés à l’intérieur.

Des vidéos tutoriels sont disponibles sur YouTube. Puis il est temps de télécharger une application sur son téléphone, et de la synchroniser avec le système.

Autonomie :

L’autonomie varie, mais elle n’est pas en dessous de 5 heures d’après les divers témoignages, pouvant atteindre une dizaine d’heures. Le froid est l’ennemi de la batterie, et l’utilisation peut varier d’une heure entre le passager et le pilote, si celui-ci est protégé par un pare-brise. La batterie est située dans le boitier extérieur, donc exposé au froid. Les batteries peuvent être remplacées, et le système peut se brancher sur un « Power pack » pendant la randonnée. 

À utiliser avec modération :

Comme beaucoup d’évolutions technologiques, le système en apporte énormément, plus que les véritables besoins. Comme tous les produits à consommer avec modération, il faut se retenir, pour ne pas perdre l’attention et la concentration sur la conduite, ce qui est primordial, ou s’isoler des bruits ambiants en écoutant de la musique. 

D’après plusieurs témoignages, un système de communication peut devenir addictif. Certains ne peuvent plus s’en passer. Pour le pilote, la sécurité est accrue pour parler à son passager sans avoir à tourner la tête. Pour un groupe, des informations vitales peuvent être partagées, comme un accident à l’arrière, ou un ours à l’avant ! Avec une bonne utilisation, le système intercom est un allié précieux des quadistes.

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