La location de quad pour le tourisme régional

C’est une année « bizarre » pour la location de quads. Simon Constantineau, propriétaire et directeur général du magasin F. Constantineau et fils, dans les Hautes-Laurentides, plus précisément à Mont-Laurier, dresse un portrait tout à fait particulier de cette situation encore jamais vue.

« C’est une année bizarre durant laquelle on a, entre autres, dû fermer nos portes durant le temps des Fêtes. On a bien sûr loué des VTT, mais les nombreuses restrictions liées à la COVID, notamment en ce qui concerne les déplacements d’une région à l’autre, ont assurément changé la donne », estime M. Constantineau.

Actuellement, on ne trouve aucun VTT ou side by side neuf dans le magasin de M. Constantineau.

« Il faut compter trois mois d’attente. En février, on vendait des véhicules pour les mois de mai et juin et 75 % des commandes actuelles sont déjà «vendues». Si les gens souhaitent commander un spécial, c’est encore plus long. C’est définitivement une situation encore jamais vue », assure ce spécialiste des VTT.

Selon lui, les fabricants font tout ce qui est en leur pouvoir pour tenter de suivre le rythme.

« En raison de la COVID, c’est plus difficile pour les fabricants. En plus, la demande est en hausse. Ça ne facilite pas les choses pour eux », reconnaît le propriétaire du magasin.

La location, toujours très appréciée

Le magasin F. Constantineau met 25 véhicules (VTT) à la disposition de ses clients pour la location.

« Tous nos véhicules de location sont neufs. Il y a un bon roulement. En ce moment, en raison de l’indisponibilité des véhicules neufs, on loue parfois des véhicules qui affichent plus de kilométrage que d’habitude. Par exemple, actuellement, j’ai un véhicule side by side 2020 en location qui affiche 17 000 kilomètres » partage l’homme d’affaires.

Il faut savoir que, dans le cadre d’une location journalière, les gens parcourent habituellement de 100 à 150 kilomètres.

Toujours en raison de la pandémie, le commerce de Mont-Laurier n’accueille évidemment pas de touristes européens et américains, mais le nombre des locations a néanmoins augmenté.

« On voit davantage des gens de notre région ou des personnes qui viennent d’Ottawa, de Gatineau ou même de Montréal, qui est à environ deux heures trente d’ici », expose aussi Simon Constantineau.

On est à se demander si les gens qui louent des VTT finissent un jour ou l’autre par acheter un tel véhicule.

« Oui et non. Les personnes qui effectuent une, deux ou trois randonnées par année trouvent leur compte. Pour eux, le coût est moindre et la location leur permet d’éviter des désagréments. Acheter un véhicule nécessite entre autres des frais d’immatriculation et sous-entend la dépréciation du véhicule. Quand on loue, on se retrouve avec un véhicule neuf à chaque randonnée! », fait valoir le passionné de VTT.

Ce n’est pas pour rien que Simon Constantineau et son équipe voient débarquer dans leur magasin une clientèle assidue depuis plusieurs années.

« Ils ont le meilleur des deux mondes! Ils retirent le plaisir sans avoir les désagréments », illustre celui qui agit aussi à titre de directeur général de son magasin.

Quand nouvelles consignes sanitaires signifient plus d’appels

Cette année, en raison de la pandémie, la quantité d’appels reçus pour la location de VTT augmentait chaque fois que de nouvelles consignes sanitaires étaient annoncées par le gouvernement.

« Habituellement, un échange par courriel et un appel téléphonique suffisent pour confirmer une location. Avec la COVID, ça prend parfois jusqu’à 10 appels pour clore un dossier. Le téléphone ne dérougit pas! Et on dirait aussi que plusieurs personnes n’ont que ça à faire! C’est vraiment spécial. Le sentiment d’urgence a comme changé durant cette période. Par exemple, il arrive que des personnes à qui nous avons promis un retour d’appel nous rappellent 4 à 5 fois dans la même journée, et ce, pour une location qui doit se faire un mois et demi plus tard. C’est vraiment particulier », partage Simon Constantineau.

Chose certaine, et comme c’est le cas dans bien d’autres secteurs d’activités, la COVID se fait définitivement sentir sur les sentiers d’hiver!

© 2024 FQCQ. Tous droits réservés.