Sentiers fédérés et chasse : La balle est dans notre camp

Septembre et octobre sont les mois traditionnels réservés à la chasse. Cela implique des fermetures de nombreux sentiers quads pour les périodes de chasse à travers le Québec dans les Zecs et les Réserves fauniques. Vous trouverez la liste sous le lien à la fin du texte, mais validez avec les clubs que vous prévoyez de visiter avant de vous aventurer sur les sentiers, certaines informations ne sont pas transmises à la Fédération. Ne prenez pas de risque avec les territoires de chasse, votre santé en dépend !

Le port d’un dossard orange fluorescent est obligatoire pour les chasseurs en activité, guides, ou accompagnateurs. Il doit être visible quel que soit l’angle de vision, même avec un sac à dos.

Pourquoi ne pas porter un dossard fluorescent à cette période, pour être visible et ne pas être confondu avec du gibier ?

Soyez attentifs au son des détonations d’armes à feu. Une décharge d’arme à feu est un son de courte durée, rapidement atténué avec la distance.

Le son est de 165 décibels à la sortie du canon, mais n’est déjà plus qu’à 115 décibels, à 300 mètres. Il s’agit là de l’intensité d’un klaxon d’automobile entendu à courte distance, nous rappelle ministère des forêts, faune et parc. 

Soyez informé de la portée des munitions selon l’arme utilisée :

• Arcs : portée de 30 mètres
• Arbalètes : portée de 30 mètres
• Armes à chargement par la bouche : portée de 100 mètres
• Fusils de chasse (petits gibiers et oiseaux migrateurs) : portée de 50 mètres.

Si vous voyez un chasseur à moins de 50 mètres (ce qui ne devrait pas arriver si vous vous renseignez adéquatement), vous êtes à portée de ses balles. Manifestez votre présence.

Habituellement, iI est interdit de tirer sur un animal à partir d’un chemin public, y compris sur une largeur de 10 m de chaque côté extérieur de l’’accotement, ainsi que de tirer vers ou en travers un tel chemin. Vous devez vous renseigner pour chaque secteur de chasse.

https://mffp.gouv.qc.ca/publications/enligne/faune/reglementation-chasse/regles-generales/tir-chemin-public.asp

Un chasseur ne doit pas chasser la nuit, c’est-à-dire à compter d’une demi-heure après le coucher du soleil et jusqu’à une demi-heure avant son lever. Hors de ces horaires, vous pourriez rencontrer un chasseur sans le vouloir. Il est conseiller de ne pas circuler en quad trop tôt le matin, avant 10 heures, et de sortir du bois avant 14 heures. 

Même si vous êtes habitués avec les périodes de chasses et que vous connaissez les lois, voici quelques nouvelles règles apparues cette année qui peuvent vous intéresser.

• Ajout d’une période de chasse d’automne pour l’ours noir dans certaines réserves fauniques;
• Ajout de trois demi-journées de chasse au dindon sauvage printanière dans les zones 4, 5, 6, 7, 8 et 10;
• Prolongation de la période de chasse au dindon sauvage printanière de la zone 9 ;
• Ajout d’une période de sept demi-journées pour la chasse au dindon sauvage à l’automne dans les zones 4, 5, 6, 7, 8 et 10;

• Autorisation d’utiliser des chiens d’arrêt ou chiens leveurs lors de la chasse automnale au dindon sauvage;

« Après la publication de ces règles, il est possible que la pratique de la chasse soit modifiée à la suite d’une entente entre le gouvernement du Québec et une nation autochtone ou une communauté autochtone, représentée par son conseil de bande. En effet, l’Assemblée nationale, dans ses résolutions du 20 mars 1985 et du 30 mai 1989, a reconnu officiellement les onze nations autochtones du Québec de même que leurs droits particuliers au sein des lois québécoises. Le gouvernement du Québec a choisi de négocier avec les nations autochtones en vue de conclure des ententes pour mieux définir et préciser l’exercice de leur activité. Cette démarche s’appuie à la fois sur la légitimité historique et sur l’importance pour la société québécoise d’établir avec les Autochtones des rapports harmonieux fondés sur le respect et la confiance mutuels. »

De pourchasser, de blesser ou de tuer volontairement un animal à l’aide d’un véhicule.

Il n’est pas autorisé, la nuit, d’être en possession d’une arme à feu non chargée, d’un arc ou d’une arbalète non armée, sauf si ces armes sont rangées dans un étui fermé ou remisées dans le coffre du véhicule.  

Voici quelques recommandations importantes à respecter si vous rencontrez un ours :

• Restez calme et évaluez la situation.
• Si l’animal est loin et qu’il ne vous a pas encore vu, parlez-lui doucement pour qu’il vous identifie en tant qu’humain. Retournez d’où vous venez et attendez qu’il soit parti ou prenez un autre chemin pour le contourner. En tout temps, gardez le contact visuel avec lui pour voir sa réaction.
• Si vous surprenez un ours et que celui-ci se montre agressif, reculez lentement tout en lui parlant. Mettez de la distance entre lui et vous. Ne le quittez pas des yeux. Le fait de s’éloigner de lui peut le rassurer et le calmer.
• Évitez de crier et de courir car cela l’encouragera à vous poursuivre, sauf si vous pouvez très rapidement gagner un lieu sûr.
• Si votre éloignement ne calme pas l’animal et que celui-ci manifeste une grande agitation, c’est qu’il s’agit probablement d’une femelle qui craint pour la sécurité de ses petits. Dans une telle situation, continuez de vous éloigner d’elle sans courir, tout en gardant un contact visuel avec l’animal.
• Si un ours vous suit de façon insistante, faites-lui face et montrez-vous imposant. Agitez les bras au-dessus de votre tête. Parlez fort. Tentez de l’impressionner. Avec un bâton, tapez sur les arbres ou au sol. Cela devrait suffire à le faire fuir. Le fait de monter dans un arbre peut vous mettre à l’abri d’un ours curieux et peu vindicatif, mais cette manœuvre comporte des risques car les ours peuvent également grimper dans les arbres.
• En cas d’attaque : Utilisez une bonbonne de poivre de Cayenne si vous en avez une en votre possession. Visez les yeux. Profitez de son inconfort pour quitter les lieux rapidement.
• Défendez-vous avec tout ce que vous avez sous la main (roche, bâton, hache, rame, etc.).

La Fédération Québécoise des chasseurs et des pêcheurs reconnait qu’il n’y a pas d’article de loi ni de règlement qui prévoient une façon de réserver un territoire pour des activités de chasse. De même, il n’y a pas de loi ni de règlement qui autorise un chasseur de limiter la circulation d’autres citoyens dans le secteur où il chasse, sauf terrain privé.

D’autre part, le droit de chasser est prévu à la Loi sur la conservation et la mise en valeur de la faune. Au Québec, la faune, où qu’elle soit, est propriété de tous les Québécois.

Les réseaux des pourvoiries et des réserves fauniques profitent d’un encadrement légal qui leur permet de garder le contrôle de l’accès à leurs territoires et de prévoir des secteurs définis pour leurs clients.

Pourtant, en vertu de la Loi sur la conservation et la mise en valeur de la faune, il est illégal de s’approprier les terres publiques, pour la chasse ou pour toute autre activité; et d’en empêcher l’accès aux autres utilisateurs.

Le civisme, la cohabitation harmonieuse et le respect du principe d’équité d’accès pour tous sont donc nécessaires pour cohabiter sur les territoires publics.

Toute entrave à la libre circulation peut être dénoncée à S.O.S. Braconnage au 1 800 463-2191. Ce service est gratuit et confidentiel.

Comme circuler librement et chasser sur les zecs et terrains publics sont des droits pour tous, il faut de la bonne volonté de chaque côté.

Car la chasse implique des armes et des projectiles. Toute incompréhension peut se traduire par un tir malheureux. 

Vérifiez bien les calendriers de chasses par zone et contactez les clubs de quad concernés pour connaitre les derniers développements en matière d’ouverture. 

Bonnes randonnées en période de chasse.