Choisir une bonne remorque pour son VTT ou son côte à côte.

Les plus chanceux habitent à l’orée des bois, peuvent enfourcher leur VTT et être en forêt ou dans les sentiers instantanément. D’autres n’ont qu’un bout de chemin de campagne peu fréquenté à parcourir, un coin de rue ou deux pour les âmes plus rebelles. Mais la réalité de plusieurs propriétaires de VTT ou de côte à côte qui n’habitent pas en campagne ou en forêt est toute autre : pour pratiquer son loisir favori, s’élancer dans les sentiers fédérés ou partir à la chasse, il faut déplacer ces lourds véhicules jusqu’au point de départ des aventures. D’où l’importance de bien choisir sa remorque de transport pour éviter une catastrophe.

Avec des côtes à côte et des VTT dont le poids peut atteindre plusieurs centaines de kilogrammes, il ne faut pas prendre à la légère le déplacement de ces mastodontes dans une remorque ou la boîte arrière d’une camionnette. Des amendes salées peuvent attendre ceux qui se lancent dans l’aventure mal équipée, de graves accidents peuvent endommager votre VTT ou côte à côte ou pire mettre la sécurité et la vie des usagers de la route en jeu.

Quatre, six ou sept pieds ? Simple ou double essieu? Avec ou sans freinage assisté? Plusieurs questions techniques doivent être posées avant de faire l’achat d’une remorque pour VTT ou côte a côte. Dans le doute, il est préférable de faire affaire avec un spécialiste qui saura bien vous diriger dans votre magasinage.

Avant de choisir une remorque, il faut aller à l’essentiel : connaître la taille du VTT (sa longueur et sa largeur), mais aussi son poids. Il est possible de connaître ces spécifications en consultant le manuel du propriétaire de votre véhicule. À ceci, vous devez penser ajouter le poids de tout accessoire que vous auriez installé sur le véhicule, celui de l’essence et de tout autre équipement que vous prévoyez embarquer dans la remorque, si c’est le cas. Le but est de connaître la masse totale que vous devrez transporter, et de ne pas choisir une remorque qui fait tout juste l’affaire, étant à la limite de ses capacités en termes de charge et d’espace disponibles.

Ensuite, le poids de votre VTT doit être bien réparti dans la remorque. Trop avancé, il exercera une pression inutile sur la pôle et la boule d’attache, au risque de leur causer des dommages ou à la suspension du véhicule, alors que trop reculé, le poids du VTT rendra la conduite de véhicule qui remorque hasardeuse et dangereuse en raison des risques de balancement de la remorque. Évidemment, de solides sangles doivent retenir au plancher ou aux attaches appropriées de la remorque votre VTT pour lui interdire tout mouvement quand vous vous déplacez.

Voir, dans son rétroviseur, une remorque chargée qui commence à rebondir puis louvoyer, qui veut entrainer dans ses zigzags le derrière du véhicule qui file à bonne vitesse, dont la main d’attache finie par casser, puis voir ladite remorque prendre le champ et faire des tonneaux est une expérience très difficile pour l’orgueil et le porte-feuille. L’auteur de ce texte vous en signe un papier. La mésaventure racontée ici aurait pu avoir des conséquences beaucoup plus graves. Heureusement, elle s’est produite sur une petite route de campagne, mais tout de même juste avant d’emprunter une autoroute.

Neuf ou usagé ?

Le marché des remorques usagées artisanales regorge de choix, mais il faut être prudent parce que rien n’est égal dans ce monde en termes de qualité et de fiabilité. Si certaines sont bâties sur des châssis de métal solide, équipées d’essieux capables d’en prendre et sont dotées d’attaches sur lesquelles on peut se fier, on trouve aussi un lot de remorques pas fiables qui ont soit été mal construites ou alors mal entretenues, le poids de la neige et du temps les ayant rendues non sécuritaires pour prendre la route avec de grosses charges.

Dans le neuf, certaines grandes chaînes et quincailliers offrent des modèles plus que respectables. Mais, question d’encourager l’achat local, il est aussi possible de se tourner vers des manufacturiers québécois, ils sont nombreux et possèdent des points de vente à plusieurs endroits dans la province.

Au-delà de la solidité et de la fiabilité de la remorque, il faut penser à d’autres points. Le système d’éclairage doit être inspecté régulièrement. Les clignotants et les lumières de freinage doivent tous fonctionner, c’est encore une question de sécurité, et aussi d’éviter de se faire soulager le portefeuille par des amendes reçues par des policiers ou contrôleurs routiers.

Autre chose : tout comme vous le faites pour le véhicule qui tracte la remorque, cette dernière devrait trainer avec elle un pneu de rechange. Vous n’avez pas envie de devoir laisser sur le bord de la route votre remorque et son précieux chargement en cas de crevaison. Un boule cadenassé antivol est aussi un achat à faire pour protéger votre remorque quand elle n’est pas utilisée et loin des regards. L’investissement en vaut la peine, et on peut trouver des modèles potables pour moins d’une centaine de dollars.  

Finalement, quand vient le temps de faire immatriculer sa remorque, il faut jouer franc jeu. Ceux qui l’ont déjà fait ont remarqué que dans le cas d’une remorque artisanale, les commis de la SAAQ prendront souvent votre parole pour ce qui est de la taille et du poids et de la capacité de la remorque, et ces informations vont se retrouver sur le certificat d’immatriculation. Si vous avez, volontairement ou non, donné de fausses informations, un contrôleur routier ou un policier pourrait vous mettre à l’amende. Il est donc important d’avoir en main toutes les informations précises de votre remorque au moment de la faire plaquer.

En suivant ces conseils, vous vous assurez de transporter vos VTT de manière sécuritaire pour vous et les autres et d’être en règle avec le Code de la sécurité routière !

© 2024 FQCQ. Tous droits réservés.