Période de dégel : Jusqu’au 15 mai comme tous les ans !

Au dernière nouvelles, la période de confinement s’arrêterait au 4 mai, et la période de dégel pour les sentiers quads le 15 mai. Si tout se passe selon ce scénario, la glace sera rompue mi-mai !

Attendez ! vous êtes en train de me dire que Legault va nous libérer et que nous ne sommes pas sûrs d’utiliser librement les sentiers fédérés dès notre sortie de confinement ?

Comment est-ce possible ? La raison est simple, elle revient chaque année. C’est la période de dégel. La neige fond, et souvent à cette époque, il pleut. Une pluie salvatrice qui nettoie, qui balaye, qui remet à neuf le sol pour bien attaquer la saison estivale. 

Par contre la combinaison de la pluie et de la fonte des neiges crée une équation explosive : la crue des eaux et l’affaiblissement des sols.

C’est moins terrible que les inondations à Saint-Jean-sur-Richelieu ou Sainte-Marthe-sur-le-Lac, qui laissent des propriétaires de maison sans toit, mais il y a des dégâts dans les sentiers. 

Dans le pire des cas, le chemin peut être coupé. Les rivières et les lacs débordent. Le fond de sentier est détérioré, il peut s’affaisser et faire basculer un VTT. Les piles de pont, les assises de passerelles, de ponceaux, peuvent être affaiblies et se briser. 

Sauf les nouvelles structures qui demandent plus d’études, de normes, et de matériaux de qualité, ce qui explique les budgets actuels pour construire un pont !

En circulant sur un sentier en terre imbibée d’eau, vous pourriez créer des roulières profondes qui resteront longtemps, rendant le passage délicat pour les autres utilisateurs durant toute la saison.

Vous pourriez abimer un ponceau qui aurait besoin d’être renforcé pour attaquer la saison d’été, et couper sans le vouloir un sentier pour plusieurs semaines.

Certainement que je ne vous apprends rien, le sujet revient tous les ans. 

Mais il est bon de le rappeler, car c’est vite oublié. 

Vous voulez un autre exemple de sujet qui revient tous les ans ? 

La prévente des droits d’accès estival. 

Cette année, son annonce a donné lieu à de nombreuses commentaires acérés. « On nous vend des vignettes, mais on ne peut pas rouler », est la remarque qui revenait le plus souvent. 

Pourtant, les autres années on ne pouvait pas rouler en avril non plus, la saison estivale commençait aux alentours du 15 mai. Il n’y a rien d’anormal à ça. Et si le confinement s’arrête le 4 mai, vous n’aurez rien perdu sur la durée de votre vignette estivale. 

Bien sûr, une annonce de prévente de droit d’accès en plein confinement pouvait paraître inappropriée. Mais elle suivait une logique. 

Premièrement, le calendrier avait été adopté par les clubs en assemblée générale. Donc, il était normal de mettre en place les actions prévues. 

Deuxièmement, la FQCQ garde un bon espoir d’obtenir l’autorisation de rouvrir les sentiers en mai. 

Troisièmement, personne n’est obligé d’acheter en prévente. La vente suivra son cours après, quand tout sera rentré dans l’ordre.

Quatrièmement, le coût de la vignette lors de la prévente sert essentiellement aux clubs afin de renflouer leur coffre. Il permet la préparation adéquate et sécuritaire des sentiers, la réparation ou le remplacement d’équipements ou d’infrastructures, l’achat de signalisation, bref……75% du montant de l’achat de la vignette en vente ou en prévente revient aux clubs. Acheter un droit d’accès, c’est investir dans votre sport, comme vous investissez dans votre machine pour la préparation ou la réparation.  

Dès que l’annonce d’ouverture des sentiers sera effective, ne vous précipitez pas sur les sentiers. Certains auront besoin d’entretien, car ils seront restés inoccupés pendant plusieurs semaines. 

Il faudra laisser le temps aux bénévoles des clubs de faire une première ouverture et vérification des chemins, ainsi que la pose de panneaux. Si tout se passe comme prévu, l’autorisation d’ouverture par le gouvernement aura lieu début mai, en pleine période de dégel. 

S’il vous plait, tenez-vous informés de nos directives. Nous savons que vous avez envie de rouler, que vous regardez tous les jours votre véhicule préféré, prêt à vous évader.

Mais nous avons une obligation collective. Celle de laisser le temps à la nature de faire son travail de dégel et de nettoyage par la pluie. Pour retrouver des fonds de sol sains, uniformes, sans roulières. Pour circuler sur des ponts ou passerelles solides, qui ne risquent pas de s’effondrer. 

Des propriétaires terriens nous ont appris que quelques quadistes dissidents étaient passés dans les sentiers pendant la période de fermeture. Nous le regrettons et le déplorons. Ce n’est pas une attitude communautaire et responsable, en plus d’être illégale, avec un risque d’amende de 1546$.

Nous avons déjà expliqué que le risque de contamination existait même pour un déplacement en sentier. En cas d’accidents, un blessé pouvait prendre la place d’une personne atteinte du Covid-19. Pour ceux qui ne croient pas à la fatalité et aux accidents, il y a eu au moins trois décès en avril, en motoquad ou autoquad, alors que l’activité (hors celle essentielle ou sur terrain privé) était limitée.

Cette période de Coronavirus nous démontre que des réalités qui paraissaient acquises peuvent nous être enlevées. Nous ne pouvons plus voyager, nous réunir avec notre famille et nos proches, aller à un spectacle ou une compétition, nous asseoir pour manger dans un restaurant, etc…

La durée de la punition est proportionnelle au non-respect du confinement pour des raisons non essentielles. Il faut une conscience collective, pour ensemble atteindre une situation acceptable qui nous libérera progressivement.

Les sentiers fédérés ne sont pas acquis, non plus. 

Ils nous sont fournis en partie par des propriétaires qui partagent gracieusement une partie de leur terre. 

Ils sont entretenus par des bénévoles ou professionnels qui ne comptent pas leurs heures. 

Ils nécessitent des outils et de la machinerie qui ont un coût d’achat et de maintenance. 

Enfin, les sentiers ont besoin de suivre le cycle de la nature pendant les périodes de gel et de dégel. Il est nécessaire de les laisser respirer, de leur permettre de se préparer naturellement à la saison estivale. 

Nous avons besoin de cette même conscience collective, pour respecter les hommes qui rendent l’utilisation des sentiers possibles, et pour laisser aux sols le temps de s’adapter aux conditions climatiques. 

La période de confinement actuelle n’est pas la meilleure pour entamer la saison. Elle a le mérite de nous laisser espérer une activité estivale proche, alors que les spectacles, festivals et autres compétitions d’envergures sont repoussées en septembre. 

Savourons cette opportunité et ne brûlons pas les étapes, en laissant fondre la glace.

Il y a toujours un doute qui plane sur les dates exactes de réouverture, mais comme le dit le proverbe : “Sans l’incertitude, l’aventure n’existerait pas‘’. Et pour finir, une citation de Robert Choquette, romancier québécois : “Au cœur de l’incertitude il y a toujours l’espoir, si fragile soit-il.”

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