Martin Horik de Octane, de pilote professionnel à aventurier des sentiers de VTT/UTV de la planète

Martin Horik : de l’essence dans les veines !

Si un nom rime avec amour des sports motorisés, plein air et adrénaline au Québec c’est bien celui de Martin Horik. L’ancien compétiteur professionnel qui a parcouru sur deux ou quatre roues des dizaines de pays dans le monde est devenu un personnage médiatique et il est aujourd’hui à la barre de l’émission Martin Horik OCTANE diffusé sur les ondes de RDS. Rencontre avec un passionné qui a de l’essence dans les veines !

Pour ce qui est de votre émission la plus récente, Martin Horik OCTANE, la saison 10 est diffusée en 2021-2022 sur RDS. Comment est né ce projet d’émission ?

« Après avoir été animateur et recherchiste pendant quatre saisons et un total de 104 épisodes pour une populaire série télé qui a été diffusée sur Vtélé à partir de l’automne 2009, je suis devenu producteur indépendant avec la création de la série “Martin Horik : OCTANE” qui a été diffusée pendant 4 saisons sur Vtété et qui a migré par la suite sur la chaine RDS. Le descriptif est le suivant : je conduis tout ce qui a un moteur et qui est agréable à piloter ! La série est imprégnée de gens sympathiques et de découvertes qui vont plus loin que le simple essai d’engins. C’est aussi la découverte de passionnés d’aventures. »

Quels sont vos plus beaux souvenirs dans le cadre des tournages de cette émission, en termes d’engins essayés, de rencontres et de lieux visités ?

« Il y en a tellement ! Piloter un F-18 et passer le mur du son est un grand moment de vitesse et de sensations fortes. Terminer deuxième au monde dans une compétition mondiale d’autoquads est un exploit personnel spécial, rouler en moto et découvrir des destinations exotiques comme l’Afrique du Sud, le Pérou, la Thaïlande, la Turquie, l’Inde du Nord pour n’en nommer que quelques-unes sont des moments de découvertes et de partages précieux. Que ça soit au Québec ou ailleurs, j’ai eu l’opportunité de croiser plein de gens sympathiques avec qui j’ai tissé des liens d’amitié. Après 287 tournages, des aventures dans une panoplie de lieux, des centaines d’engins essayés et une quantité impressionnante de kilomètres parcourus, je suis privilégié de pouvoir partager les quatorze dernières années de ma vie active au petit écran et via d’autres médias. »

Français/French BN2013-0180-03 19 juin 2013 3ere Bagotville, PQ Vol de familiarisation de Martin Horik(V-TV). Photo par Caporal Eric Girard Atelier d’ imagerie 3e Escadre Bagotville © 2013 DND-MDN Canada

À partir de quel moment dans votre carrière avez-vous eu la piqure des médias électroniques, et comment se sont passés vos premiers pas dans la transition entre votre carrière de compétition et de celle de personnalité publique télévisuelle ? 

« Après dix ans de compétions pures et dures dans la décennie 1980 et avec une transition vers d’autres styles d’entreprises dans lesquelles j’ai opéré durant 16 ans, le goût et la passion de l’univers des sports mécaniques ont toujours été présents et forts. Après avoir opéré parallèlement pendant plusieurs années dans les années 2000 une entreprise de forfaits guidés en quads, motos, motoneiges et motomarines dans la région de Charlevoix, les opérations m’ont fait côtoyer et servir des journalistes de plusieurs nationalités et œuvrant dans divers médias. Quand le projet d’une nouvelle série télé a vu le jour début 2009, le producteur recherchait avec beaucoup de difficulté une personne qui pouvait piloter tout ce qui se pilotait sur la planète ou presque et qui se sentait à l’aise devant une caméra. J’ai été repéré et référé par un caméraman senior de longue carrière pour le poste. Six mois plus tard, ma vie allait prendre un virage des plus excitants qui m’a amené où je suis actuellement : occupé, motivé, pas blasé ! Et je prends encore un énorme plaisir à croquer dans la vie et réaliser des objectifs sur une base annuelle depuis presque une décennie et demie et je m’en souhaite au moins 25 de plus ! »

Vous avez visité plusieurs pays et participé à de nombreuses compétitions depuis vos premiers pas sur un motocross. Pouvez-vous nommer quelques expériences marquantes dans le cadre de vos découvertes de nouveaux environnements à l’étranger et de pratiques différentes en termes de manière de faire de la compétition professionnelle ?

« 55 pays plus tard… Les voyages c’est une passion depuis que je suis bébé. J’ai appris à marcher entre deux banquettes de Wesfalia en Afrique du Nord avec mes parents en voyage alors qu’ils nous ont fait visiter 13 pays pendant 15 mois. Les voyages, les aventures et les découvertes sont ma colonne vertébrale de vie. Chaque destination a quelque chose de particulier, d’unique. Il faut rester ouvert et remettre le compteur à zéro à chaque fois, c’est ce qui permet l’émerveillement et le renouveau.

Trois années de suite au Mondial du Quad et SxS en France, un Enduro moto national en Autriche, des raids 4×4 au Maroc et au Sultanat d’Oman sont des événements auxquels j’ai pris part avec parfois des résultats surprenants et d’autres plus modestes. L’important est de partager ces moments, de faire vivre une discipline et les gens qui y participent à travers notre œil, à travers les images et les émotions que l’on transpose dans les épisodes à la télévision. »

Vous avez, en compétition ou en essais divers, essayé à peu près tout ce qui à un moteur. Quels engins avez-vous préférés, lesquels vous ont le plus surpris ou déçu, et pourquoi ? 

« Le F-18 pour sa puissance et sa vitesse, atteindre le mur du son, faire des vrilles à la Top Gun. Les véhicules côte à côte poussés au maximum en compétitions (12 heures de La Tuque, Mondial du Quad) et dans des lieux magiques comme les dunes dans le sud la Californie ou le désert du Sahara. La moto aventure dans un Québec magnifique et sur quatre autres continents comme à Bali, dans les Alpes Européennes, l’Équateur. Les voitures de course, des bateaux hydroplanes, un brise-glace de la Garde côtière Canadienne, un tank même ! Il y en a tellement, plus de 500, que même moi des fois je me demande si c’est bien arrivé. Mais oui ! Et je n’ai jamais été déçu, car même si un engin flanche, la portion humaine de l’aventure est toujours là pour compenser ! »

Pouvez-vous me dire quelques mots à propos de la période où vous avez été agent d’artiste pour votre père peintre et avez publié des ouvrages à propos de son travail d’artiste ? Ce travail semble bien différent de celui que vous aviez auparavant. Est-ce que la transition s’est fait de façon naturelle vue votre proximité avec votre père ?

« L’expérience de le représenter, d’organiser des expositions et de parcourir le Canada en entier ainsi que plusieurs pays européens pour faire la promotion de son art a continué à cultiver ma passion pour la découverte et les défis assez uniques. Devenir producteur animateur dans le domaine télévisuel, c’est de façon étonnante assez proche comme mode de vie en ce sens que c’est excitant et jamais banal. De plus, j’ai eu le plaisir d’avoir mon paternel Vladimir comme invité spécial à quelques reprises dans la série et il est toujours très actif avec une belle production d’œuvres originales. »

Que pensez-vous de l’augmentation fulgurante de la popularité des VTT et côte à côte au Québec, au point où plusieurs concessionnaires sont en rupture de stock ?

« Il y a deux choses principales à mon avis : les gens ont eu une frousse et un certain traumatisme à divers degrés avec cette pandémie alors pour beaucoup c’est  profitons-en, car on ne sait pas ce que demain nous réserve. Puis les postes de dépenses habituels réservés aux voyages à l’étranger ou ceux qui te font sortir de ta maison ont été chamboulés ; les gens se sont rabattus sur d’autres plaisirs. L’achat d’un premier engin et la pratique du véhicule hors route, quad ou côte à côte, avec le super terrain de jeu que l’on a au Québec grâce à la fédération, les dizaines de milliers de kilomètres de sentiers entretenus, balisés et donnant accès à divers services, c’est des attraits qui ont fait des petits et qui attirent des nouveaux adeptes en plus de renforcer la passion de ceux qui étaient déjà tombés dedans comme Obélix dans sa potion magique ! »

Comment entrevoyez-vous la suite de votre carrière ?

« J’ai encore beaucoup à dire, plein de lieux à explorer et de gens sympathiques et passionnés à rencontrer dans le futur ! La fougue est toujours présente et je projette depuis bien des saisons de sortir la série Octane et les aventures de Martin hors du Québec. L’objectif est d’avoir une place chez des diffuseurs et plateformes internationales en plus d’un format anglophone pour tout le Canada, sans oublier les amateurs de la belle province dans la formule actuelle. Le terrain de jeux grandira et j’aurai l’opportunité de mettre un sourire dans le visage d’encore plus de gens et leur donner le goût de me suivre dans mes aventures que ce soit en vrai, ou par procuration de l’autre côté de l’écran ! »

Le Canadien Martin Horik, deuxième du SSV, a quitté le vieux continent le sourire aux lèvres.

L’émission Martin Horik OCTANE a une entente renouvelable avec RDS jusqu’en 2023 soit pour un Octane onzième saison. 

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