L’utilisation des sentiers quads de la FQCQ est la meilleure manière de protéger l’environnement.

L’utilisation des sentiers quads de la FQCQ et autres astuces pour protéger l’environnement

Avec des centaines de milliers d’amateurs de quads, de côte à côte et de motoneiges qui les utilisent pour le travail, la chasse ou les loisirs au Québec, la question du respect de l’environnement se pose sérieusement. Les manufacturiers de ce type de véhicules ont fait d’importantes avancées technologiques au fil des ans pour réduire leur impact sur la nature et abaisser les émissions de gaz à effets de serre, mais ce n’est pas tout : ceux qui se retrouvent derrière le volant ont aussi un effort à faire. Voici quelques conseils en vrac qui vous permettront de faire votre part.

Au nombre de quads et de côte à côte qui circulent au Québec, leurs propriétaires peuvent avoir un impact notable sur la nature selon la façon dont ils se comportent. Il en revient donc à chacun de développer des habitudes respectueuses qui permettront la poursuite de cette activité dans le respect de l’environnement.

Restez dans les sentiers  

Restez dans les sentiers balisés, qu’il s’agisse des sentiers fédérés et même dans ceux qui sont moins officiels, qu’ils soient forestiers ou en campagne. On ne le dira jamais assez. Au fil des années, ceux qui ont permis que des sentiers qui traversent leurs terrains privés ou divers territoires publics ont choisi et tolèrent que ça se fasse à des endroits bien précis. C’est pour vous permettre de vous déplacer d’une municipalité à une autre, ou de régions en régions, mais sans endommager les alentours de ces sentiers.

Contourner une clôture, rouler dans le champ d’un agriculteur et saccager le fruit de son travail, faire un petit détour par une plage protégée, voici autant d’exemples de comportements répréhensibles qui peuvent, en plus de faire perdre des droits d’accès, nuire à l’environnement. Au nombre de quads, de côte à côte et de motoneiges qui circulent chaque année, chaque petite incartade aux règles élémentaires de civisme et de respect de la nature provoque au final une situation problématique à l’échelle du Québec. Téléchargez et utilisez l’application iQuad de la Fédération québécoise des clubs Quad, voilà une première étape pour s’assurer de se déplacer de façon respectueuse. En dehors des sentiers fédérés, c’est le gros bon sens qui est de mise.

Respectez les zones protégées

Dans certains cas plus sensibles, cette prudence élémentaire et le respect des sentiers balisés devient vitale pour des propriétaires d’habitations situées en zones à risque ou dans des situations où la santé de la faune et de la flore repose sur un équilibre fragile. C’est le cas dans plusieurs régions du Québec limitrophes au Fleuve Saint-Laurent où chaque année les hautes marrées grugent un peu plus du territoire et causent de graves dommages aux conséquences irréversibles. Des propriétaires de maisons doivent abandonner leur demeure ou les déménager et des habitats naturels d’espèces en voie de disparition sont hypothéqués. Pensez-y donc à deux reprises avant d’empirer la situation en vous élançant sur cette belle plage où il est indiqué que les VTT n’ont pas leur place. 

Bien entretenir son quad

Une perte d’huile dans le moteur qui laisse sur le sol une petite coulisse noire quand le quad est stationné, le réservoir d’essence qui coule, un silencieux percé qui donne au véhicule un son à casser les oreilles : voici autant de façon d’être un propriétaire irresponsable quand on néglige ce genre de « petits » problèmes. On ne peut pas tous posséder le bolide de l’année et il est correct de conserver et faire perdurer nos plus vieux quads tant qu’ils nous rendent de bons services, mais il est de notre responsabilité de bien les entretenir. C’est bon pour l’environnement, mais ça le sera aussi pour le portefeuille parce qu’on sait tous qu’un petit bobo qu’on ignore quand il est question de mécanique deviendra grand, et que les dépenses associées iront dans le même sens. Alors, propriétaires de quads âgés : il est dans l’intérêt de votre compte en banque et de la préservation de la nature de ne pas laisser dégénérer vos engins!

Les vieux deux temps…

Ils se font de plus en plus rares, mais plusieurs en ont encore un dans leur garage : quad, motoneige, motocross ou autre vestige bruyant du passé équipé d’un moteur à deux temps. OK, on va s’avouer que pour certains irréductibles ou amateurs de sensations fortes et de boucane bleue, l’accélération et la puissance de ces machines, en plus de leur son inégalable, sont difficiles à battre. Mais pensons aux points négatifs : il s’agit des moteurs les plus polluants qui puissent exister, ils cassent les oreilles de tout le monde et ils sont des plus fragiles.

Si vous n’en possédez pas un et n’avez pas eu à payer cher un jour pour le réparer, combien d’amis ou de beaux-frères avez-vous entendu sacrer contre leur engin à moteur deux temps dont le moteur a encore et encore sauté ? Bref, la sagesse dicte de laisser dormir sur les sites de petites annonces ces véhicules fabriqués d’abord pour les courses et les compétitions. Et, de toute façon, les manufacturiers de quads, de motos ou de motoneiges offrent maintenant plusieurs modèles équipés de moteurs à quatre temps qui sont plus propres et respectueux de l’environnement et qui rivalisent en termes de puissance pour ceux qui cherchent les émotions fortes longtemps associées aux moteurs à deux temps.

Couper le moteur

Tout petit geste fait la différence quand il est question de combattre les émissions de gaz à effets de serre. Alors comme pour un véhicule routier, on coupe le moteur dès que notre quad ou côte à côte n’est pas en déplacement. Si vous avez besoin d’un argument supplémentaire, il suffit de penser au prix de l’essence qui vient de repartir à la hausse!

Récupérer les fluides

Vous êtes débrouillard en mécanique et en mesure de faire l’entretien de base de votre quad ou côte à côte ? C’est une bonne façon de limiter les visites chez le concessionnaire ou votre garagiste et d’ainsi épargner sur les coûts annuels d’entretien. Rappelez-vous alors qu’avant de prendre cette voie, vous devez effectuer ces entretiens maison de façon à respecter la façon de faire liée à la garantie incluse avec votre véhicule quand il s’agit d’un achat récent. Ensuite, il faut le faire de façon responsable, surtout pour ce qui touche aux fluides usés. Informez-vous auprès de votre concessionnaire à propos d’un programme de récupération des huiles usagées. Équipez-vous de façon à pouvoir les recueillir de façon sécuritaire et pour les transporter par la suite. Dans le cas d’un plus vieux véhicule qui n’est plus sous garantie, d’autres possibilités s’offrent à vous : contactez l’Éco-Centre de votre municipalité ou un garagiste avec qui vous pourrez convenir d’une façon de disposer de ces liquides toxiques pour l’environnement.

Les pièces irrécupérables

Il en va de même avec les pièces de votre engin qui sont devenues inutilisables. Le plus souvent, il s’agira de pneus rendus en fin de vie. En aucun cas il ne faut en disposer dans les ordures ou au recyclage, et encore moins dans le fond d’un petit sentier comme le font malheureusement encore certains écervelés. Les garagistes du Québec sont dans l’obligation d’accepter gratuitement les pneus usagés, mais ne peuvent déclarer plus de pneus usagés qu’ils ont posés dans l’année. Il faut donc idéalement se rendre au garage où les pneus ont été achetés. Sinon, vous pouvez vous tourner vers l’Éco-Centre le plus près de chez vous ou encore installer l’application « Ça va où » de Recyc-Québec afin de savoir vers où aller. Si tout me monde met l’épaule à la roue, la gestion de cette imposante quantité de déchets sera facilitée ainsi que leur recyclage.

Dans le cas d’un vieux quad qui a rendu l’âme, avant de l’envoyer à la ferraille, testez le marché. Il existe sur Internet plusieurs groupes d’amateurs de VTT où il est possible d’offrir votre engin qui pourra attirer des acheteurs désireux de récupérer des pièces pour réparer le leur. On encourage ainsi le recyclage des pièces et leur réutilisation plutôt que l’achat et la fabrication de nouvelles. S’il est appelé à dormir dans votre cour ou derrière votre garage le temps de choisir quoi en faire, purgez les fluides pour éviter les fuites et une contamination des sols.

Acheter usagé

Ceux qui magasinent un quad ou un côte à côte neuf l’ont constaté dans les derniers mois : les inventaires sont bas chez les concessionnaires en raison d’une demande sans précédent. Les usines des manufacturiers roulent à plein régime pour fournir à la demande, mais des délais de livraison pouvant atteindre plusieurs mois ne sont pas rares. Dans ce contexte, se tourner vers le marché de l’usagé peut représenter une option viable tant pour les acheteurs pressés que pour ceux qui préfèrent acquérir un véhicule existant et ainsi limiter la surproduction industrielle. Dans cette optique, choisir une machine usagée qui n’est pas trop âgée représente un petit geste fait en faveur de l’environnement.

Il faut tout de même penser à son portefeuille et tenir compte de la surenchère qui affecte le marché de l’usagé. Évaluez s’il ne vaudrait pas mieux attendre la livraison du modèle neuf que vous convoitez, quitte à ce que ce souhait se réalise à l’automne ou même l’année prochaine. Après tout, on parle d’un quad ou d’un côte à côte qui vous accompagnera pour plusieurs années, alors la patience peut être de mise pour en avoir un qui sera équipé des dernières technologies tant pour ce qui touche aux performances qu’au respect des normes environnementales.


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