Les signes et la signalisation en quad

Nous savons que peu importe le véhicule, nous avons des devoirs et des lois à observer. Il est important de suivre ces règles car, au-delà des sanctions possibles, elles sont là tout d’abord pour notre sécurité. La signalisation en sentier quad consiste généralement en les limites de vitesse, les panneaux de prescription (ex. : les arrêts), les panneaux d’avertissement de danger comme les courbes serrées, les balises d’obstacles, etc. Il s’agit des panneaux minimums exigés par la LVHR. On peut aussi retrouver des panneaux de direction, distances, de disponibilités de services et autres. Mais étant donné que ce n’est pas obligatoire de par la loi, la présence des panneaux de ce type est pas mal variable selon les clubs que vous traverserez. 

D’autres codes ont cours comme les signaux gestuels de la main. C’est-à-dire le message que le quadiste fait passer à celui qu’il rencontre pour l’informer de sa position dans le groupe où il se trouve.  Enfin, la couleur bleue des piquets qui délimitent le sentier de quad en hiver semble évidente pour ceux qui roulent depuis des années, mais le nouveau venu ne fait pas la différence avec les rouges de la motoneige.

Vous me direz que vous le savez tous, mais sachez que bon nombre contourne ou ne respecte pas la base. Lorsque nous démarrons notre quad, même avant d’embrayer la marche avant, il est important d’allumer nos phares. Eh oui, nos phares! Cela permet d’être visible en tout temps pour le quadiste que l’on rencontre, mais également ceux qui se trouvent derrière nous. En VTT, la température peut changer drôlement vite. Cela peut nous éviter de mauvaises manœuvres ou accidents parce qu’on n’a pas été vu à temps. Nos phares peuvent permettre de transmettre un message surtout dans de grands groupes. Vous pouvez fermer et ouvrir les phares pour faire comprendre à celui devant qu’il y a un problème ou un besoin d’arrêt. 

Nos phares nous permettent d’être visible également avec le conducteur du tracteur ou de la dameuse. Laissez toute la place pour qu’il puisse passer en premier. Cela peut grandement aider le conducteur. Eh oui, on entend souvent « je me suis dépêché à passer, mais je me suis enlisé ». Le tracteur pourra dépanner le quadiste, mais d’être courtois peut vous épargner bien des problèmes. 

Désormais sur les modèles CFMoto, les clignotants et le klaxon sont inclus dans tous les modèles. Très agréable en grand groupe pour signaler la prochaine intention de manœuvre qu’on prépare. Cela facilite la compréhension de celui derrière et ceux que l’on rencontre lors d’une intersection. 

Et ne vous inquiétez pas, je ne ferai pas un quiz sur les panneaux vus en sentier. Un petit rappel sur celles qui sont les plus importantes et qui se répètent dans nos sentiers. Il faut savoir que les panneaux sont beaucoup plus petits que ceux sur la route. Il faut tout d’abord suivre les indications de celles-ci en sentier. Ne pas oublier que lorsque nous empruntons la route, ce sont les indications routières qui priment. 

Il existe plusieurs types de panneaux par couleur, tels que : 

+ Blanc, qui indique une prescription.

+ Orange, qui indique des travaux en cours.

+ Jaune, qui indique un danger.

+ Vert, brun et bleu, autre indication.

Les panneaux que nous voyons le plus souvent sont ceux de pentes raides (pour le passager d’un quad modifié), de visibilité restreinte, de signal avancé d’arrêt, de virages, de sentier désigné quad/motoneige, de panneau de VTT, de limite de vitesse, de trajet obligatoire séparé motoneigiste/quadiste et de sentier barré. Je pourrais en énumérer bien d’autres, mais les plus courants sont celles-ci. 

Rappelons qu’il est requis d’installer votre droit d’accès sur l’aile avant gauche de votre VTT. Cela évite à l’agent de surveillance de sentier de chercher inutilement la vignette et de se faire arrêter chaque fois. Cela simplifie le tout lors de l’interception. 

Les papiers qu’il faut avoir avec soi en tout temps est simple. Il vous faut une preuve d’assurance en responsabilité civile, l’immatriculation, le document du droit d’accès et le permis de conduire valide. S’il y a lieu, un ou des certificats de formation, par exemple pour une personne entre 16 et 18 ans, et le certificat de formation pour un quad monoplace avec ajout d’un siège passager. 

Dans le même ordre d’idées, les équipements de protection obligatoires sont un casque certifié, les lunettes de protection (si casque sans visière) ainsi que des chaussures fermées. Nous entendons souvent parler de la nécessité de bottes de sécurité avec embouts d’acier, mais ce qui est requis, c’est d’avoir des bottes, des espadrilles ou des chaussures fermées avec une semelle.

Il existe quelques règles de base de la circulation. Il faut traverser et circuler sur les routes aux endroits où il y a une signalisation qui l’indique et qui l’autorise. Il est nécessaire de respecter les consignes des ASS, mais aussi des agents de la paix.

Pour ma part, dès ma première sortie en quad, j’ai appris à informer les gens que je rencontre. Il est si simple d’utiliser le code des signes de la main. Des gestes simples qui prennent quelques secondes à faire, mais qui sont d’autant plus importants. Si je suis avec un quad ou un groupe, je me dois d’informer les conducteurs que je croise du nombre de machines qui se trouvent derrière moi. Et chaque quadiste fera de même jusqu’au dernier qui aura la main fermée en forme de poing. Ce qui indique la fin du groupe. Parfois, il arrive que la poussière ou même la neige diminue la visibilité. Cela fait seulement dire que d’autres personnes se trouvent après moi. Donc, diminue ta vitesse et reste vigilant. 

Lors de l’approche d’un arrêt ou une traverse, faire un signe de balayage de la main pour se rapprocher et indiquer notre intention. Il se peut que l’on ait besoin de jaser, mettre de l’essence, boire une gorgée d’eau et j’en passe. Cela permet de prendre le pouls peu importe le nombre de quads qui s’y trouvent. Si on veut augmenter la sécurité lors de traverse de la route, un quadiste peut s’immobiliser sur le bord, faire passer lorsqu’aucun véhicule s’y trouve en balayant de la main en direction de l’endroit où il doit poursuivre ou faire signe de la main ouverte pour exiger un arrêt complet. 

Il est important de diminuer notre vitesse, de garder le contrôle de notre machine et d’être sécuritaire lorsque l’on veut faire un signe quelconque de la main. Cela peut paraître drôle, mais je vous recommande d’utiliser la main gauche pour vos signaux. Le quadiste que l’on rencontre le verra nettement et notre main droite gardera contact en tout temps avec le frein (sur un CFMOTO) et l’accélération.

Pour conclure, nous avons besoin d’avoir dans nos poches des documents nécessaires. Il est primordial de comprendre au minimum les panneaux de signalisation différents des panneaux routiers. Par la suite, il faut avoir un équipement de base. Pour la bonne communication avec les quadistes, un code par signe est une solution simple et agréable. Je sais je me répète, mais avoir les phares allumés en tout temps. Je trouvais important de faire un survol de ces consignes qui peuvent être banales, car je remarque en sentier un certain relâchement ou manque de connaissances du quadiste. Il ne faut pas oublier de conduire avec prudence et plaisir. Il va également de soi de respecter les droits d’accès car ils sont très fragiles.

Sur ce, bonne balade à tous!

Joanie Courcy-Fortin

Chroniqueuse