Le quad, certains en font une passion, d’autres de la politique, parlons-en !

Le quad est un véhicule sur quatre roues qui permet de passer (presque) partout, qui autorise à accéder à des endroits inusités, vierges, paisibles, naturels. Plusieurs s’en servent uniquement pour le loisir, d’autres ont découvert qu’il était utile pour travailler, et qu’il pouvait devenir un compagnon de d’évasion la fin de semaine. C’est la meilleure façon d’utiliser un VTT.

Certains ont remarqué qu’il y avait une fédération, des clubs, des décisions qui se prenaient, des personnes qui étaient élues, des budgets qui se dépensaient. Ha, l’argent ! Le mot est lancé. Où il y a de l’argent, il y a de l’envie, de la jalousie, de la suspicion, du mystère, du secret, et de la théorie du complot.

Et dès qu’une organisation gère un budget, il y a des choix financiers à faire. Au niveau de la Fédération, faut-il utiliser l’argent pour payer des professionnels qui épauleront les clubs, ou laisser les bénévoles des clubs se débrouiller ? Pour les clubs, doit-on acheter de la machinerie, ou louer à droite et à gauche ?

Les choix à faire, cela s’appelle de la politique. Mais de la politique au sens premier, au sens noble. En Grec, le nom Politikos, est relatif à l’organisation ou l’auto gestion d’une cité. 

Ce nom politique a été perverti. Les gouvernements des provinces, des pays sont dirigés par des hommes politiques, et il n’est pas rare de voir certains fauter, frauder, mentir ou renier leurs paroles dans des affaires relayées par la presse. Difficile de faire confiance à un élu après ça.

Pourtant, le véritable sens du mot politique, c’est de mettre à disposition de la communauté son temps, ses connaissances, sa vision, pour administrer au mieux un budget commun, pour le bien de tous. C’est une tâche très gratifiante quand elle est bien réalisée, quand elle apporte une plus-value à tous.

Le plus ingrat est que les belles actions ne seront pas soulignées, applaudies, comme si c’était normal. Prenons l’exemple des Routes du Quad, qui ont mis les Agences de Tourismes Régionales au service du quad. Elles ont relayé l’information dans leurs réseaux de communication, et ont donné une visibilité grand public et internationale aux quads en sentiers.  

En face des hommes élus, il y a des partis d’oppositions, qui contestent les stratégies en place. D’ailleurs les vainqueurs d’élection n’ont jamais plus de 50 à 60% des votes. C’est normal. C’est la démocratie. Les opposants font des propositions, amènent leur vision. C’est encore plus efficace quand les projets sont portés par des fins connaisseurs du sujet traité.

Car défendre un dossier spécial est une chose ( achat de machinerie, autorisation de propriétaire, communication de la page Facebook, recrutement des bénévoles ), mais devoir se positionner sur tous les aspects d’un club de quad ou d’une fédération est d’un autre niveau, et implique une certaine résilience. Un élu a un devoir de réserve et ne doit pas critiquer une décision de son conseil, même s’il a voté contre. 

Dans le monde du quad, les opposants sur les réseaux sociaux ne font pas de propositions. Ils commencent par dénigrer. Les plus virulents vont faire des suppositions, des allégations sans preuves sur l’intégrité des personnes en place. Leur seul objectif est de changer les personnes élues ! 

Pourquoi ? Pour prendre leur place, pour ouvrir la porte du pouvoir à ses amis, ou pour entretenir mieux les sentiers ? Ces personnes ont-elles déjà entretenu un chemin ? Pourquoi ne pas s’impliquer à ça pour commencer ?

Ou alors, c’est pour prendre le pouvoir. Pourquoi vouloir diriger ? Pour avoir une reconnaissance sociale ? Pour en profiter, aller se promener aux frais du club ou de la Fédération, ce qu’elles reprochent aux dirigeants en place ?

Être élu, avec un titre, cela fascine certains. Étalé dans les réseaux sociaux, cela apporte des mentions j’aime au début. Par la suite, on s’aperçoit que c’est plus une charge qu’une distinction. Quelle que soit la décision prise, il y aura des opposants. Et la charge de travail est inconnue. Il n’y a pas de 9 à 5 dans une association. Ainsi va la vie en société. 

Bien sûr, il y a des quadistes qui ont une vision, qui sont capables de faire une différence, par leurs connaissances et leur expérience. Ils ont leur place. Les mandats de membres de conseils d’administration ne sont pas « à vie ». À eux de grimper les échelons en étant élus. Pour commencer auprès d’un club, de remplir ses fonctions, d’avancer. Il y a plus de 110 clubs de quads à travers la province, où œuvrer. Cela donne suffisamment de latitude pour débuter.

Ensuite viendra le temps de passer à l’échelon provincial et d’agir sur les stratégies globales. 

Prendre des décisions pour une fédération, c’est interagir dans de nombreux dossiers : discussions ministérielles, dossiers de construction, juridique, ressources humaines, assurances, négociations de droit de passage, communication, logistique. 

En avez-vous les capacités ? Pas dans la journée, mais après votre journée de travail, avec la fatigue dans le corps, ou la fin de semaine, pendant que les amis sont en balade.

Amis lecteurs, ne le prenez pas mal. Certains d’entre vous ont cette capacité, mais d’autres ne se rendent pas compte du travail à accomplir. Il faut remettre les pendules à l’heure de temps en temps.

Si quelqu’un a une vision stratégique, il peut la proposer, même s’il ne fait pas partie du conseil. Si cette idée est retenue, la personne peut la soutenir au niveau local.

Posons-nous les bonnes questions. Le candidat veut-il que son idée serve à la communauté, ou a-t ’il besoin de reconnaissance ? Si l’objectif est de devenir célèbre, qu’il joue plutôt à la Roue de la Fortune, il y a plus de chance de passer à la télé.

Chaque personne est unique, et peut apporter sa contribution, faire une différence. Toute proposition mérite d’être étudiée. Mais elle doit être positive, servir la communauté, et ne pas s’appuyer sur de la division.

Les jeunes sont les bienvenus. Les conseils d’administration en place doivent s’intéresser au renouvellement et au rajeunissement du sport, et des élus. Pourquoi ne pas mentorer, expliquer, accueillir à des réunions de nouveaux adeptes ? S’ils n’ont pas une grande expérience du quad, ils ont un œil neuf, des habitudes de vie et d’achat différentes, qui doivent être prises en compte pour faire évoluer l’activité. Les nouveaux ne doivent pas avoir peur de donner leurs idées, et les anciens devraient les écouter deux fois avant de repousser leur vision.

Il ne faut pas hésiter à sortir des idées préconçues du genre « On a toujours fait comme ça ». Il faut regarder ce qui se fait ailleurs, pour moderniser

Il y a environ 12 000 membres FQCQ âgés de plus de 65 ans. Il faut espérer qu’ils resteront avec nous le plus longtemps possible. Mais la relève doit arriver, à tous les niveaux.

Alors, êtes-vous utilisateur ou gestionnaire ? La politique du quad peut être passionnante, quand elle se passe entre personnes responsables et respectueuses. 

  • Les quatre accords toltèques sont une bonne marche à suivre. Avant d’agir ou de répondre, mettez en pratique ces quatre règles de vie :
  • Que votre parole soit impeccable.
  • N’en faites jamais une affaire personnelle.
  • Ne faites aucune supposition.
  • Faites toujours de votre mieux.

Allez, on regarde dans les commentaires ceux qui ont lu jusqu’au bout et qui mettront en pratique ces règles dans leur réponse…

Les leaders ne sont pas là pour détruire, mais pour construire. On attend les nouveaux bâtisseurs !

© 2024 FQCQ. Tous droits réservés.