La vision stratégique de Danny Gagnon, directeur général de la FQCQ
Publié 6 février 2021 par Quebequad
Les défis et les objectifs de toutes sortes ne manquent pas au sein de la Fédération québécoise des clubs quad (FQCQ). Le directeur général, Danny Gagnon, dresse avec positivisme un portrait global des enjeux actuels.
D’abord, précisons qu’une importante réflexion est en cours, notamment en ce qui concerne les fondements du mode de fonctionnement des clubs quad du Québec. Un défi de taille que l’actuelle pandémie alourdit.
«En septembre dernier, on a eu une rencontre avec tous les clubs, car le gouvernement du Québec, Tourisme Québec et le ministère des Transports nous demandent de changer le modèle d’affaire de notre organisation», expose d’emblée Danny Gagnon, directeur général de la FQCQ.
Il faut dire que la population est vieillissante et que, comme dans bien d’autres secteurs d’activités, la relève n’est pas au rendez-vous.
«Nous avons de plus en plus de misère à trouver des bénévoles», reconnaît M. Gagnon.
Pour ces raisons, une vaste tournée de consultation a été faite auprès des gestionnaires des différents clubs afin de savoir si ceux-ci sont ouverts à effectuer des changements concernant le mode de fonctionnement ou la structure.
«Au bout du compte, on veut faciliter le financement et alléger le travail des bénévoles, notamment en ce qui a trait à la documentation et au nombre de formulaires à remplir. On souhaite aussi améliorer l’entretien du réseau. Il s’agit vraiment un virage majeur qu’on souhaite opérer sur l’ensemble de nos activités», fait valoir le dg de la FQCQ.
«On souhaite modifier le mode de gestion des clubs afin d’optimiser nos avoirs financiers, faciliter l’entretien du réseau et le financement des clubs, ajoute-t-il. Notre objectif est de trouver une solution gagnante pour les clubs, les utilisateurs et la fédération. On est à la veille de changements majeurs. En fonction de notre plan stratégique, on devrait être en mesure de démarrer des projets pilotes, et ce, dès l’automne 2021.»
Pour être en mesure d’aller de l’avant avec ces projets pilotes, la fédération travaille beaucoup au niveau de la comptabilité des clubs.
«On souhaite que tous les clubs au Québec aient une charte de comptes unique, de façon à nous permettre de comparer plus facilement les coûts d’entretien et administratifs», explique Danny Gagnon.
Uniformatisation
La capacité financière varie beaucoup d’un club à l’autre, tout comme les modes de gestion. Même chose pour l’installation de la signalisation dédiée à la sécurité des utilisateurs. Dans un tel contexte, l’uniformisation s’impose.
«On est en train de poser des actions dans le but d’uniformiser tout ça, soit avec des bénévoles ou des gens rémunérés. On veut apporter un meilleur encadrement au niveau global pour que les utilisateurs de sentiers quad qui circulent au Québec, lorsqu’ils changent de région ou de club, n’aient pas l’impression de changer de planète, illustre le dg de la FQCQ, précisant qu’une grande importance est accordée aux bénévoles. Nous les écoutons. Il est important de les impliquer dans les grandes décisions. Il ne serait pas possible d’effectuer de grands virages sans consulter notre monde.»
Projets pilotes
L’un des projets pilotes majeurs consiste à «travailler au niveau de l’ensemble d’une région». La fédération souhaite que ce travail se fasse autant en matière de comptabilité que d’entretien du réseau, et ce, bien sûr, en collaboration avec les clubs concernés dans chaque région.
«Il est très important que chaque club soit partie prenante de toutes les démarches. Ça favorise le sentiment d’appartenance en plus de faciliter la vie des bénévoles. Il faut leur rendre la vie plus facile!», plaide M. Gagnon.
Équilibrer le niveau financier à l’intérieur d’une même région
Au Québec, il existe de petits et de gros clubs quad. Certains sont situés près de grandes villes et comptent, par conséquent, un grand nombre de membres, mais ont moins de kilométrage de sentiers à proposer. Souvent, le club voisin, qui se trouve dans un village, compte quant à lui moins de membres, mais a davantage de kilomètres de sentiers à offrir. Ces clubs ont donc plus de sentiers à entretenir, mais moins d’argent pour payer les coûts inhérents à l’entretien, ce qui crée une inégalité.
«On souhaite mettre en place une structure qui permettra d’éviter ce déséquilibre des finances. Les régions n’auront plus à se questionner à savoir si les fonds nécessaires seront disponibles. À la fin de l’année, si on a généré des profits, on pourra alors faire des acquisitions communes («surfaceurs», par exemple) ou améliorer des infrastructures», expose Danny Gagnon.
Nombreuses activités chaque année
Si toutes les activités prévues au calendrier de la Fédération québécoise des clubs quad ont été annulées en 2020 en raison de la pandémie et que la grande majorité le seront également en 2021, il existe tout de même un peu d’espoir pour les avaleurs de sentiers qui attendre les rassemblements d’amateurs de quad. Évidemment, rien n’est certain.
«D’habitude, on compte quatre activités majeures chaque année, mais on sait tous ce qui se passe présentement en raison de la pandémie. Le jamboree d’été vient justement d’être annulé. Actuellement, rien n’est encore certain. On est rendu à l’automne. C’est géré au jour le jour. La fédération ne voudrait surtout pas être tenue responsable de la propagation du virus donc on se tient plus tranquille actuellement», précise M. Gagnon.
Précisons que ce sont les clubs qui organisent ces événements, en collaboration avec la FQCQ. Ces clubs sont souvent appréciés dans leur communauté en raison de leur engagement et parce qu’ils créent des retombées économiques dans leur région.
«Il y a 12 500 emplois liés à la sphère quad québécoise (incluant les concessionnaires, l’hôtellerie, etc.)», précise Danny Gagnon, affirmant que la fédération, les clubs et les quadistes contribuent certainement à la «prolongation de l’employabilité».
«Notre conseil d’administration travaille fort sur différentes idées visant à faciliter le travail des clubs. Au bout du compte, c’est un travail d’équipe», fait aussi valoir Danny Gagnon. Chose certaine, les détenteurs d’une carte de membre de la Fédération québécoise des clubs quad sont en droit d’obtenir rien de moins que le meilleur et c’est bien ce que la Fédération québécoise des clubs quad souhaite leur offrir.