La responsabilité environnementale dans le monde du quad : on y travaille plus que jamais!

La question environnementale est de plus en plus présente dans les préoccupations de la société en général. La FQCQ et ses clubs y travaillent depuis plusieurs années. Malgré les efforts déployés sur le terrain, les clubs sont lassés d’être dépeints par des groupes de pression comme étant une source de pollution à éliminer sans conditions. Cela est injuste car les intervenants du quad déploient beaucoup plus de mesures de mitigation de leur activité que la majorité des autres adeptes des sports motorisés.

Qu’est-ce que la responsabilité environnementale ? 

La responsabilité environnementale, aussi nommée écoresponsabilité, est l’obligation morale et légale de protéger l’environnement en évitant les pratiques qui causent des dommages à l’écosystème. Cela implique de prendre des mesures pour minimiser les impacts négatifs de nos actions sur la nature, de préserver les ressources naturelles et de promouvoir le développement durable. Les entreprises, les gouvernements et les individus ont tous une responsabilité environnementale pour assurer un avenir viable pour notre planète. La FQCQ est consciente de sa responsabilité sur le plan environnemental et travaille activement à une stratégie globale pour amoindrir les impacts écologiques des quelque 60 000 quadistes qui sillonnent les sentiers fédérés.

Quels sont les moyens d’assumer son écoresponsabilité?

Il existe plusieurs façons d’assumer la responsabilité environnementale. Notamment :

  • Mettre en place des politiques et des pratiques écologiques dans son entreprise, telles que la réduction des émissions de gaz à effet de serre, l’utilisation d’énergies renouvelables, le recyclage et la gestion durable des ressources naturelles.
  • Obtenir, lorsque possible, des certifications environnementales reconnues pour son entreprise ou ses produits, telles qu’ISO 14001 ou le label Éco-Responsable.
  • Participer à des initiatives locales ou internationales visant à protéger l’environnement, comme les journées de nettoyage des sentiers ou les programmes de reforestation.
  • Communiquer régulièrement sur les actions mises en place pour assurer la durabilité environnementale de son entreprise, par exemple via un rapport annuel de type RSE (responsabilité sociétale des entreprises) et sur les réseaux sociaux.

En bref, assumer la responsabilité environnementale implique une approche proactive et transparente qui vise à minimiser les impacts négatifs sur l’environnement tout en maximisant les bénéfices économiques et sociaux.

Mise en place de politiques environnementales

Pour mettre en place des politiques, il faut connaître l’état de la situation de l’impact environnemental de notre activité, les actions déjà déployées sur le terrain, les partenariats avec des intervenants du milieu, etc. Pour ce faire, l’équipe de gestion de la FQCQ a mis sur pied un sous-comité sur la Responsabilité environnementale et écologique. Ce groupe de travail fait un travail de lecture de la situation écoresponsable de la Fédération, propose les actions nécessaires pour renforcer le leadership écologique de la FQCQ et détermine des moyens d’optimisation dans nos actions actuelles.

Parmi les impacts écologiques directs causés par l’activité quad, il vient spontanément à l’esprit les émissions de gaz à effet de serre, la protection des milieux humides ou des milieux écologiques fragiles, l’érosion des sols et le bruit.

L’émission de gaz à effet de serre

La quantité de gaz à effet de serre émise par un véhicule hors route dépend de plusieurs facteurs, tels que le type de véhicule, la taille du moteur et le mode d’utilisation. Selon une étude menée par l’Agence américaine de protection de l’environnement (EPA), les VTT peuvent émettre jusqu’à 92 grammes d’émissions de gaz à effet de serre par kilomètre parcouru. Les motoneiges peuvent quant à elles émettre entre 400 et 1 200 grammes d’émissions par kilomètre parcouru, selon une étude menée par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).

La-responsabilité-environnementale-dans-le-monde-du-quad
« Les opérations de reboisements deviendront peut-être à grand déploiement »

Le problème des GES pour les quads n’est pas aussi criant que pour les motoneiges, surtout que la technologie des moteurs deux temps n’est pas utilisée dans les quatre-roues. Nonobstant ce fait, la FQCQ s’affaire avec l’aide de consultants externes à mesurer la quantité de GES émis et de voir comment ils pourraient être compensés, par captation ou un autre moyen.

Protection des milieux humides : développement de sentiers

Depuis 2018, la protection des milieux humides est encadrée par deux lois différentes sur le territoire québécois. La première loi est celle qui couvre les terres publiques : le Règlement sur l’aménagement durable des forêts du domaine de l’État (RADF). Ce réglement légifère notamment les activités visées, la préservation des milieux humides (distances minimales de circulation), les normes de voirie forestière et la cohabitation des usagers. 

La deuxième loi s’applique sur les territoires organisés (villes et cités), il s’agit de la Loi concernant la conservation des milieux humides et hydriques (LCMHH) qui traite pour sa part du cadre règlementaire, des normes à respecter, des certificats d’autorisation, d’établissement de compensation pour atteinte aux milieux humides. 

Dans un cas comme dans l’autre, le sujet est devenu très complexe et technique. Malgré cela, la FQCQ et ses clubs se sont fait un point d’honneur de respecter la règlementation. Les clubs quads ont donc créé des partenariats avec des bureaux d’ingénieurs ainsi que des boîtes de biologistes et de techniciens qualifiés pour passer à travers les étapes à suivre pour établir un nouveau sentier. La construction des nouveaux sentiers conformes aux règlementations sur les milieux humides et aux normes de construction de sentiers sera forcément respectueuse des écosystèmes, de la faune et des besoins de quiétude sociale.

Les vieux sentiers et ponceaux

Comme on l’a vu dans un reportage de l’émission Enquête de Radio-Canada, une des réelles problématiques environnementales concerne les vieilles installations laissées à l’abandon après l’exploitation des ressources. Par exemple, les ponceaux se détériorent, causant de la sédimentation indésirable dans les cours d’eau et la destruction des aires de reproduction du poisson. 

« Ponceau à refaire parce que trop abimé et grandement sous-dimensionné »

Les sentiers des clubs quads sillonnent sur le territoire depuis plusieurs années, voire plusieurs décennies. En collaboration avec les partenaires et la Fondation de la faune, les clubs font caractériser les installations présentes et planifient la réparation ou le remplacement des ponceaux désuets. De cette façon, les clubs quads démontrent un leadership dans la préservation de la faune sur les territoires qu’ils parcourent.

La certification écoSentier

Quand on pense aux écosentiers, on imagine des sentiers qui ont été conçus pour minimiser l’impact environnemental de la circulation des véhicules hors route. Des écosentiers, c’est cela et bien plus. Ils sont conçus pour offrir une expérience unique à tous ceux qui les empruntent et encourager les visiteurs à prendre soin de l’environnement et à veiller au respect des règles du lieu.

Les écosentiers offrent aux visiteurs une occasion unique de se reconnecter avec la nature et d’en apprendre plus sur elle. Par exemple, la FQCQ a développé un partenariat avec Québec Oiseaux pour repérer des aires de nidification proches des endroits où ils passent. À l’aide de panneaux explicatifs, les quadistes prennent conscience de la présence des oiseaux et se sensibilisent à adopter un comportement qui préservera cet habitat. Nous parlons donc de fournir un espace où les gens peuvent profiter du paysage naturel tout en protégeant les ressources et la biodiversité. Enfin, ces sentiers sont également un moyen important d’améliorer le bien-être des communautés locales en incitant le tourisme, les activités récréatives et le développement durable.

Les actions locales de nettoyage et de reboisement 

Enfin, certains clubs mettent à profit leur expertise pour faire des actions citoyennes qui vont améliorer l’environnement dans leur entourage. Par exemple, il se fait des actions citoyennes de nettoyage d’ordure sur les abords des sentiers. De plus, des clubs ont commencé il y a plusieurs années à faire des opérations de reboisement.

Encore une fois, les clubs ont développé des partenariats avec des organismes comme PurNat pour le nettoyage de détritus dans la nature ou avec Arbre-Évolution qui se spécialise dans la plantation massive d’arbres. Ces actions seront peut-être appelées à prendre de l’expansion, surtout dans l’optique de la compensation des GES que notre sport émet dans une année.

Communiquer les actions environnementales de la FQCQ 

Autrement dit, s’affranchir du syndrome de la garde-robe. Un trait de la culture du monde du quad est de se montrer très discret lors de ses réussites. Probablement qu’on pense que cela n’intéressera personne, et certainement qu’on pense qu’on sera la cible de détracteurs. C’est dommage, car on se prive d’une très belle visibilité dans le milieu. 

Donc, afin que les actions portent leurs fruits dans la perception de la collectivité face à notre sport, il faut que toutes les actions citoyennes soient communiquées largement afin de maximiser le rayonnement de Québequad par notre collaboration de premier niveau à la cause environnementale. Alors les gens verront l’univers quad comme étant un protecteur de la nature de par le travail de la communauté au lieu d’y voir un véhicule de destruction.

Rock St-Pierre
Chroniqueur

© 2024 FQCQ. Tous droits réservés.