La nécessité d’acheter son droit d’accès aux sentiers

Comme à toutes les années, la saison de la vente du droit d’accès aux sentiers et de la vente à rabais afférente arrivera au début du mois de novembre. Aussi certain que l’automne apporte les spectaculaires couleurs dans les forêts, il apporte le renouvellement du droit d’accès.

Cette année, le tarif durant la vente à rabais qui aura lieu du 1er au 15 novembre 2023 est de 349,75 $ taxes incluses. À partir du 16 novembre, le prix régulier sera de 379,75 $ taxes incluses. 

Le droit d’accès de séjour de 3 jours reste à 150,00 $ et le droit d’accès journalier est à 60,00 $.

Voici à quoi servira votre contribution pour circuler dans les sentiers de la FQCQ.

Pour assurer le maintien des sentiers de quad

Bon an mal an, les bénévoles des clubs qui œuvrent en région maintiennent le réseau de sentiers quad le plus étendu au monde. En effet, les membres des clubs ont accès à 19 600 kilomètres de sentiers estivaux et à 13 300 kilomètres de sentiers hivernaux. Annuellement, 10,3 millions sont investis sur le territoire pour la réfection de sentiers, en surfaçage d’été ou d’hiver des sentiers, ou en construction de nouvelles infrastructures.

Les normes de construction ont augmenté énormément dans la dernière décennie. On ne construit plus des ponceaux avec de vieilles carcasses de chauffe-eau, mais avec des tuyaux neufs avec enrochements et géotextile aux embouts. On exigera même des études hydrographiques dans les ponceaux de fort diamètre pour s’assurer qu’ils suffiront en cas de crue subite. De même, on n’installe plus un pont sur un ruisseau en jetant par-dessus un vieux châssis de remorque de 48 pieds retirée de la route. On doit maintenant construire un ouvrage d’art signé par un ingénieur en structure avec les coûts importants que cela apportera. La nécessité de la qualité de la construction des infrastructures est évidente avec les assauts subis des aléas météo provenant des changements climatiques.

Le maintien de la sécurité dans les sentiers

La Loi sur les véhicules hors route exige aux clubs d’utilisateurs de véhicules hors route d’assurer la sécurité dans les sentiers. Cela se fait en deux volets : la patrouille des sentiers et l’installation d’une signalisation adéquate.

La patrouille des sentiers

La patrouille sert évidemment à assurer le respect des lois, de la conformité des véhicules et de la présence d’un droit d’accès valide pour ceux qui circulent dans les sentiers. Il y a également la dimension monitoring des sentiers qui est peu connue mais très importante. Le monitoring consiste à observer l’état des sentiers, de la signalisation et de toute situation anormale et en faire rapport aux personnes concernées qui pourront prendre les mesures correctrices.

Cette responsabilité est partagée entre les clubs qui effectuent le travail avec une équipe locale de membres et par la FQCQ. Cette dernière travaille au niveau provincial en soutien aux clubs qui peinent à rencontrer les exigences législatives. Elle doit donc gérer une équipe d’agents de surveillance de sentier sur le territoire québécois : logistique, fourniture des quads, frais de déplacement et d’hébergement. 

La signalisation sécuritaire

La législation prévoit que les sentiers des clubs d’utilisateurs soient signalisés minimalement de façon sécuritaire. Il est essentiel que les clubs maintiennent la signalisation à niveau. On a vu des clubs de motoneige se retrouver dans un sérieux pétrin pour avoir négligé de le faire, alors qu’un grave accident est survenu dans les sentiers.

En plus de la signalisation de base comme les panneaux d’arrêt et les panneaux d’avertissement d’arrêt obligatoires, les clubs se font un point d’honneur d’installer des panneaux directionnels pour aider les quadistes à s’orienter en sentier. On trouvera les panneaux qui indiquent les routes traversées par le sentier, où trouver les services de restauration, d’hébergement ou de ravitaillement en essence et les directions pour les municipalités. 

La présence des panneaux doit être constamment surveillée car ils sont souvent l’objet de vandalisme. Ils sont parfois la cible de chasseurs qui veulent pratiquer le tir ou soit carrément enlevés.

L’entretien des sentiers en hiver

Les surfaces de roulement hivernales doivent pouvoir supporter le passage répété d’autoquads qui pèsent près de quatre fois le poids des petits quads d’antan, sans compter le labourage furieux de la neige par le patinage des roues des véhicules lancés intentionnellement en dérapage par le conducteur. Les surfaceuses doivent donc être plus performantes (taper plus épais de neige lors d’un passage), puissantes et passer aussi plus fréquemment. Des clubs préfèrent enlever la neige du fond de sentiers, mais ceux-ci deviennent plus vulnérables aux vents d’hiver qui les bouchent de neige, entraînant aussi des sorties plus fréquentes. Les frais d’opération des machineries d’entretien explosent. Le carburant passe les 2 $ le litre, les machines sont vieillissantes et demandent beaucoup d’entretien. Pire, les taux d’intérêt actuels font que les nouvelles machines sont accessibles à quelques clubs très bien nantis.

rapidement d’un point à l’autre. Les clubs doivent donc améliorer les surfaces de roulement des sentiers, les drainer, les élargir. Il devient nécessaire de passer la niveleuse en été dans les sentiers. Le club quatre saisons devrait donc s’équiper de deux catégories de machinerie pour satisfaire les exigences des utilisateurs… Très difficile avec les conditions actuelles de financement.

Les services de la FQCQ à la communauté quad

On tient souvent cela pour acquis, mais la FQCQ offre plusieurs services aux clubs et à la communauté des quadistes du Québec, notamment :

  • La gestion des cours de conduite pour les motoquads monoplaces avec siège de passager rajouté (responsabilité dévolue par le MTQ à la même occasion).
  • La fourniture et le suivi des GPS dans les surfaceuses de sentiers.
  • Le développement de iQuad Pro et son intégration dans la carte interactive de pair avec les données GPS des surfaceuses.
  • Ces dernières permettent d’afficher l’état des sentiers en hiver.
  • Le soutien juridique aux clubs en raison de l’augmentation des litiges juridiques avec le milieu ou autre. Cela demande des efforts financiers croissants.
  • Le soutien aux clubs en région avec les ministères, municipalités et autres groupements par la mise en place de 10 agents de liaison.

Permettre d’améliorer l’acceptabilité sociale du quad

En ces temps de changements climatiques, le quad est une cible facile pour les écologistes qui fustigent la pollution par gaz à effet de serre. Il est plus facile de s’attaquer à des bénévoles que des puissants lobbys de corporations.  Il est certain que l’activité humaine génère toujours des impacts, mais le monde du quad fait beaucoup de gestes pour minimiser son impact. À titre d’exemple :

  • Les clubs caractérisent les ponceaux des cours d’eau qui abritent l’habitat du poisson et les reconstruisent au besoin. Cela protège l’habitat du poisson. Aucun autre intervenant en forêt en fait autant.
  • sentiers sont conçus de façon à protéger les milieux humides et hydriques. Ils évitent les endroits caractérisés comme tel et construisent des infrastructures pour ne pas rouler dans les cours d’eau. Le drainage est prévu dans les sentiers pour éviter le rejet de sédiments de l’érosion dans les cours d’eau.
  • L’émission des GES est certes préjudiciable pour la planète, mais les clubs ont déjà commencé à procéder à la plantation d’arbres via les activités Carbone Zéro. C’est un commencement. La FQCQ travaille actuellement sur un projet pour déterminer le nombre d’arbres nécessaires à planter pour compenser les gaz à effet de serre émis par les quads qui circulent dans les sentiers fédérés. Et aussi voir comment on pourra les planter.
  • La biodiversité se doit d’être protégée et une des meilleures façons de le faire est de sensibiliser les gens à la présence d’espèces menacées. À cet effet, avec le concours de Québec Oiseaux, plusieurs panneaux de sensibilisation ont été installés dans les sentiers. Ces panneaux, éveillent l’intérêt des quadistes en identifiant les oiseaux et en expliquant les caractéristiques de leur milieu.

L’activité quad fédérée québécoise est le numéro un mondial

L’activité quad, sous l’impulsion des clubs qui innovent et se démarquent par des niveaux élevés d’entretien, est le numéro un mondial comme activité organisée de quad sur le territoire. Nulle part au monde on ne retrouve une pareille organisation et, croyez-moi, nous sommes enviés de beaucoup de fédérations au pays. 

Bien que l’activité repose essentiellement sur les épaules de 3000 bénévoles, cela ne veut pas dire que la réalisation de leur mission ne coûte rien, loin de là! L’activité quad au Québec prend de la maturité qui doit se financer en grande partie par le droit d’accès en sentier. Voilà pourquoi il est essentiel de soutenir le travail incessant des bénévoles en se procurant un droit d’accès de sentier.

Au nom des 3000 bénévoles des clubs quad québécois, merci de nous soutenir en achetant un droit d’accès! 

Pïerre Allard
Vice- président FQCQ

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