Hausse du taux d’éthanol : des impacts bien réels pour les appareils à moteur et les quadistes du Québec
Publié 16 octobre 2025 par adjointcomm

Alors que le gouvernement du Québec envisage d’augmenter la teneur en éthanol dans l’essence, plusieurs acteurs de l’industrie, dont la FQCQ, s’inquiètent des conséquences concrètes qu’un tel changement pourrait entraîner.
Dans une lettre envoyée au Ministère de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie du Québec, le directeur général de l’Association des Concessionnaires de Véhicules de Loisirs du Québec (ACVLQ), M. Christian Caza, appuyé par la FQCQ et les autres fédérations de véhicules hors-route, a émis ses préoccupations en lien avec une hausse du taux d’éthanol contenu dans le carburant. Vous pouvez consulter la lettre originale envoyée au ministère en cliquant ici.
Des effets techniques préoccupants
Une hausse du pourcentage d’éthanol au-delà de 10 % pourrait avoir des répercussions directes sur des centaines de milliers d’équipements motorisés utilisés à travers la province. Contrairement aux véhicules récents conçus pour tolérer un certain niveau d’éthanol, de nombreux moteurs plus anciens (véhicules hors route, embarcations nautiques, génératrices, équipements agricoles et forestiers, etc.) risquent de subir des dommages importants.
Ces bris ne se limiteraient pas aux activités de loisirs : plusieurs services essentiels, comme les corps policiers, les services d’urgence, les forces armées et les municipalités, dépendent d’équipements motorisés dont la fiabilité est cruciale en cas de panne d’électricité ou de catastrophe naturelle. Une mauvaise compatibilité du carburant pourrait donc compromettre la sécurité et la continuité de ces opérations vitales.
Un enjeu économique et récréotouristique majeur
L’industrie des véhicules motorisés, des produits nautiques et des équipements hors route représente un pilier économique pour plusieurs régions du Québec. Elle génère des milliers d’emplois et d’importantes retombées touristiques, notamment par les activités de plein air, les sports motorisés et les événements régionaux.
Or, une multiplication des bris mécaniques causés par des carburants inadaptés risquerait d’entraîner un effet domino : hausse des coûts d’entretien, pertes d’exploitation pour les entreprises, diminution de l’achalandage touristique et, ultimement, impacts fiscaux pour les collectivités locales.

Des répercussions possibles sur les assurances
Les inquiétudes s’étendent aussi au secteur des assurances. Plusieurs grands assureurs ont exprimé leurs préoccupations quant à la hausse des risques actuariels associés à une mauvaise adaptation des moteurs à l’éthanol. Les garanties prolongées couvrant jusqu’à dix ans d’utilisation pourraient devoir être révisées, ce qui affecterait directement les utilisateurs et les entreprises.
Pour un affichage clair et une meilleure information du public
Afin d’éviter les mauvaises surprises, les représentants de l’industrie demandent que toute modification réglementaire s’accompagne d’un affichage clair à la pompe. Une telle mesure permettrait aux consommateurs de savoir exactement quel type de carburant ils utilisent et de protéger leurs équipements en conséquence.
La collaboration entre les gouvernements, les associations et les fabricants demeure essentielle pour trouver des solutions équilibrées et durables, fondées sur des données scientifiques et sur la réalité du terrain.
En somme, derrière une apparente mesure environnementale se cachent de vrais enjeux techniques, économiques et sécuritaires. Informer, prévenir et collaborer seront les clés pour éviter des impacts indésirables sur une industrie déjà essentielle à la vitalité des régions du Québec.