En zone résidentielle : 30 km/h maximum!

Je serais bien curieux de savoir qui d’entre vous respectez cette fameuse limite de 30 km/h en zone résidentielle. Je vous entends déjà dire : « À quoi ça sert à part retarder le groupe? »

Bien non, cette limite de vitesse est cruciale pour notre réseau de sentiers à travers le Québec!  La raison est fort simple et je vous l’explique en quelques mots. Vous avez certainement remarqué que la construction résidentielle est en plein essor partout, c’est ce qu’on appelle l’étalement urbain.  Il en résulte parfois l’obligation de faire de petits tronçons dans ces nouveaux quartiers pour rejoindre un sentier principal. Sinon, on se verrait dans l’obligation soit de complètement perdre le sentier ou de faire un contournement de plusieurs kilomètres.

Les principales raisons de cette limite de 30 km/h sont les suivantes : diminuer le plus possible le bruit créé par un quad ou un autoquad, minimiser l’effet de poussière en été lors de notre passage qui risque de se propager aux alentours, ce qu’on ne veut surtout pas. Souvent, ces zones sensibles sont des terrains appartenant à une municipalité ou un propriétaire terrien privé. Aussitôt qu’il y a une plainte d’un ou plusieurs résidents du secteur, un comité est formé pour vérifier la problématique de nuisance. Dans bien des cas, au lieu d’essayer de trouver un compromis, celui-ci décide de nous retirer le droit de passage.

Donc, on doit absolument avoir une bonne harmonie avec les résidents du secteur et les respecter au plus haut point dans leur tranquillité. Il ne faut pas oublier que nous sommes sur un terrain des plus glissant et garder en mémoire que si cette limite n’est pas respectée, il y a un nuage noir qui plane sur nos têtes. Il y a risque de perte du droit de passage et de compromettre un sentier au complet qui rejoint probablement un tronçon majeur dans ce secteur.

Chaque portion de ces zones, peu importe où elles se trouvent au Québec, a été négociée par votre club avec les résidents du secteur, le conseil municipal, les propriétaires terriens. Ensuite, ils ont dû décider du trajet le plus logique possible pour avoir un accord de tous et chacun. Bien souvent, ces zones de 30 km/h ne font que quelques centaines de mètres de long et rarement plus d’un ou deux kilomètres.

Comme mentionné plus haut, ces parties de sentier ont un impact majeur partout où elles sont situées. Imaginez perdre 3 ou 4 portions et le casse-tête que cela créerait au sein de votre club et des clubs voisins. Ils devront trouver de nouvelles ententes pour relocaliser cette portion afin de rejoindre l’ensemble des sentiers du secteur, ce qui veut dire également des coûts exorbitants pour réaliser les travaux du ou des futurs sentiers.

Ainsi, toutes les démarches qui recommenceront à zéro, c’est-à-dire négocier le ou les droits de passage avec un ou plusieurs propriétaires terriens. Plus il en a dans le dossier, plus c’est complexe de trouver une entente et plus grand est le risque d’en avoir un qui bloque l’échafaudage du tracé recherché. Cela entraine un retour à la case départ, donc nouveau délai pour la recherche et la réalisation du futur trajet. 

Ce qui n’aide pas la situation est que le sentier qui rejoignait le tronçon principal est déjà fermé. Maintenant qu’on est dans l’impasse et qu’il n’y a plus de circulation possible entre le point A et le point B, il s’installe un sentiment d’urgence par la pression de membres quadistes pour se reconnecter le plus vite possible au réseau. Vous comprenez maintenant tout ce que ça peut engendrer. 

En conclusion, ce que nous devons savoir lorsqu’on emprunte une zone résidentielle est la suivante : respecter ce 30 km/h, car ce sont des portions de sentier des plus fragiles. Ayez en tête que les résidents ont accepté votre présence et nous tolèrent pour nous accommoder dans nos déplacements.  Profitez du moment présent, il n’y a rien qui presse.  Selon les localités, il y a surement des heures d’ouverture pour circuler dans certaines régions telles que la circulation interdite entre 22 :00 heure à 8 :00 du matin.  À vous de valider avant vos déplacements et de respecter ces heures. En tout temps, soyez courtois avec les résidents, car c’est grâce à leur tolérance si nous pouvons circuler dans leur quartier.

Sur ce, bonne balade et prudence en sentier.

Louis Gagnon 

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