Ce que la COVID a changé sur les sentiers d’hiver pour les quadistes

Cet hiver, on remarque une importante augmentation du nombre de nouveaux quadistes et de nouveaux véhicules sur les sentiers québécois. C’est dire que les consignes sanitaires à respecter dans l’actuel contexte pandémique n’ont ralenti en rien l’ardeur des passionnés de quad.

« C’est remarquable cette année. Peut-être entre 10 % et 20 % de plus », estime Michel Henrichon, vice-président du  Club quad Les Randonneurs, secteur nord-est. Ce club est situé dans le secteur de Saint-Roch-de-l’Achigan, L’Épiphanie, Mascouche, etc.

Dans son club, les règles sanitaires concernant la pandémie sont somme toute bien respectées.

« Sur nos sentiers, la COVID a certainement changé la donne, notamment en ce qui concerne les normes liées à la sécurité publique qu’on doit faire respecter, principalement dans les relais. On doit notamment limiter le nombre de personnes dans ces lieux. Pour ce faire, il faut installer une signalisation adéquate, préparer un mobilier en conséquence, s’assurer d’avoir du savon désinfectant, etc. On n’a plus le droit de manger à l’intérieur des relais, ce qui fait que les surveillants de sentiers sont un peu plus occupés », observe-t-il.

Règle générale, les gens sont compréhensifs.

« Ils ont compris que c’est un privilège de pouvoir être à l’extérieur et pratiquer cette activité », se dit d’avis M. Henrichon.

Gare au manque de civisme et à la vitesse

Malheureusement, dans les relais, ce ne sont pas tous les utilisateurs qui font preuve de civisme.

Paolo Mariz, président du Club quad Basses-Laurentides, rapporte que du vandalisme a récemment pu être observé dans un refuge pour randonneurs.

« Rien de très grave : plutôt des gestes qui s’apparentent à un manque de civisme. Notre club leur fournit un endroit calme, un foyer, du bois, des haches. Récemment, nous avons retrouvé une hache brûlée dans le foyer ainsi que des morceaux de préfini. C’était clairement du vandalisme. Heureusement, il y a très peu d’utilisateurs qui agissent ainsi. On se pose quand même la question : pourquoi un tel manque de savoir-vivre? On dirait que le manque de respect et de civisme se voit davantage de nos jours, observe M. Mariz. Personnellement, ça me préoccupe beaucoup. »

D’autre part, en raison du nombre limité de personnes qui peuvent se trouver en même temps dans un gîte à cause de la COVID, les surveillants du club quad Basses-Laurentides sont parfois appelés à intervenir pour rappeler aux utilisateurs de laisser la place aux autres randonneurs après qu’ils se soient réchauffés une quinzaine de minutes. Ah, le civisme…

Vitesse excessive

Situé entre Saint-Joseph et Saint Calixte, le Club quad Basses-Laurentides est aussi parfois le théâtre de quadistes qui roulent à grande vitesse, ce qui irrite aussi le président de ce club.

« Je suis dans le domaine des quads depuis 1986. À cette époque, c’était utilisé pour la promenade et pour communier avec la nature. Malheureusement, de nos jours, on voit de plus en plus de conducteurs de VTT qui roulent à très haute vitesse. Je suis d’avis que c’est l’industrie qui crée ce problème en fabriquant des véhicules de plus en plus performants », en conclut Paolo Mariz.

Malgré le manque de civisme et la vitesse excessive observée, ce dernier constate toutefois une augmentation du nombre de quadistes sur les sentiers entretenus par le club qu’il préside. À l’instar de M. Henrichon, sans chiffres à l’appui, il estime que cette augmentation est de l’ordre de 10 % à 20 %.

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