Bâtir la FQCQ du vingt-et-unième siècle
Publié 17 août 2020 par Quebequad
La Fédération Québécoise des Clubs Quads a vu le jour au vingtième siècle, en 1985. Le vingt-et-unième siècle a déjà vingt ans et la FQCQ trente-cinq ans. Il est temps de penser à l’avenir. Le monde change. Les nouvelles générations, les nouvelles technologies arrivent. Il faut leur donner de la place. Transmettre pour que le travail effectué ne soit pas perdu. Écouter pour se réinventer. Motiver pour pérenniser le réseau. Retrouver du sang neuf pour entretenir les sentiers. Convaincre pour conserver la place de la FQCQ dans la société. Négocier pour se faire entendre des ministères. Réunir pour être reconnue. Renforcer la fierté et le sentiment d’appartenance à la Ffédération. Parce que rien n’est acquis. Parce que la FQCQ, c’est nous tous.
Cette introduction ressemble aux 12 travaux d’Hercule. Une mission impossible, mais elle peut être réalisée.
Et que de chemin parcouru. En 35 ans, 116 clubs de quadistes se sont créés, regroupant plus de 56 000 membres et 3 200 bénévoles. Et surtout, la FQCQ a été rechercher de l’argent des plaques pour financer une partie de l’activité. C’est un sentiment de fierté pour tous ceux qui ont participé. Ils sont nombreux et ils se reconnaitront.
Quelle différence !… dans les années 90, il fallait compter sur la publicité des cartes de sentiers et sur les festivals pour vivre.
Pour les années futures, il faudra mettre le deuxième étage de la fusée FQCQ en marche, pour continuer d’exister, pour progresser. Rien n’est acquis. Le modèle québécois que nous envient bien des pays, est basé sur trois piliers :
- Un financement du gouvernement, car nous encadrons la pratique sécuritaire et nous favorisons le tourisme.
- Un financement des membres utilisateurs avec un droit d’accès.
- Un travail bénévole de certains membres qui permettent d’économiser sur la masse salariale. Sans bénévoles, le droit d’accès coûterait trois fois plus cher.
Les défis à relever :
Gérer des associations comme la FQCQ et les clubs de quad est complexe, et demande de multiples compétences. C’est-à-dire qu’il faut de nombreuses personnes pour traiter chaque sujet de manière professionnelle.
Aucun sujet ne doit être mis de côté, car la force d’une chaîine se reconnaîit à son maillon le plus faible. Par exemple, il est inutile d’être très fort sur la machinerie si on n’obtient pas de droits de passage.
La relève des bénévoles :
Pourquoi donner un peu de son temps ? Parce que c’est gratifiant. Dans la vie, on passe un tiers de son temps pour son travail, un tiers pour sa famille, et un dernier tiers pour ses loisirs et sa vie sociale. Regarder Netflix, jouer à Fortnine, ça va un moment. Ça ne fait rencontrer personne, ça ne fait pas sortir dans le bois, ça n’apporte rien à la communauté. Au travail ou avec les amis, quand la question est posée : que fais-tu de tes loisirs ?, ce n’est pas très valorisant de répondre « J’ai atteint le niveau 4 du jeu GTA ». Parlons-en du travail. Il permet de gagner de l’argent, mais tout le monde n’a pas la chance d’avoir un métier épanouissant. S’évader dans le bois, avec une belle machinerie, c’est le rêve de plusieurs quadistes. Et quel plaisir de rencontrer un groupe de membres au refuge et d’être remercié en direct des belles conditions de sentiers. Être bénévole, c’est faire partie de la solution.
L’entretien des sentiers : Les sentiers doivent être sécuritaires pour éviter les accidents. Cela n’implique pas que ce soit des autoroutes. Chaque section est primordiale pour conserver la connexion avec le réseau. Cela nécessite de longues heures, donc le bénévolat est bienvenu, car c’est une charge importante si elle doit être rémunérée.
La machinerie : Il faut des engins, fiables, entretenus, efficaces, pour conserver le service en tout temps. Il n’y a rien de plus frustrant que d’avoir un sentier impraticable à cause d’une car la machinerie est en panne. Cela demande de la gestion d’entretien, et des mécaniciens pour prévoir et réparer.
La négociation des droits de passage : Pour ne pas couper le fil du sentier, il faut passer chez des propriétaires terriens. C’est tout un art de faire signer un droit de passage. Le plus dur, c’est de retourner l’année d’après et de se faire incendier, car des quadistes sont sortis du sentier, ou ont abîimé des plantations. Chaque quadiste est un gardien du droit de passage. En restant dans le sentier.
La stabilisation du réseau en terre publique : L’alternative aux droits de passage privé, c’est le réseau public. Le projet existe depuis de nombreuses années : être autorisé à rouler sur des terres du gouvernement. Le passage dans certaines zecs ou terres publiques existe, mais on parle de sentiers permanents, à plus grande échelle.
Les infrastructures : il est fini le temps où quelques planches de bois faisaient un ponceau. Il faut maintenant des études préliminaires, des plans normés, des constructions professionnelles. Le coût est plus élevé. Et la comparaison de prix ne se fait pas avec certaines provinces voisines qui n’ont pas ces contraintes. Ces infrastructures financées par les clubs sont sur des terrains qui ne leur appartiennent pas. Investir sur un terrain privé dont le droit de passage peut être révoqué est tout un défi.
Le financement équitable pour les clubs : Comme pour la péréquation entre les provinces du Canada, il faut réfléchir à un financement équitable entre les clubs. Certains clubs éloignés, sans un grand bassin de quadistes, ont des revenus de droits de passages moins élevés. Mais ils peuvent être sur un axe stratégique et avoir des frais d’entretiens conséquents. Le réseau doit être accessible pour tous et le service doit être à la hauteur partout.
La professionnalisation des tâches : Être président(e) d’un club, c’est être un vrai chef d’entreprise, pour gérer tous les domaines d’activités de l’association. Mais certains aspects deviennent très techniques, comme la gestion des dossiers de construction d’infrastructures. Pourquoi ne pas engager des professionnels au siège de la Fédération, qui pourraient répondre aux clubs selon leurs besoins, tout en allégeant la tâche du président et des bénévoles. ???
Le respect des règles en sentiers : On constate une recrudescence de quadistes sans droits de passage dans les sentiers. Pourquoi payer une vignette s’il n’y a pas de sanctions ? Devant l’incivilité de certains, il faudra être plus ferme, avoir des opérations ciblées pour faire respecter les sentiers qui sont régis par la loi VHR. Les agents de surveillance de sentiers et les agents provinciaux fédérés ont le même pouvoir que les policiers pour l’application des lois dans les sentiers.
Les relations inter ministérielles : La FQCQ représente les quadistes auprès des divers ministères. C’est une mission qui demande une connaissance du fonctionnement de l’appareil politique et des lois. Il faut également de la patience pour faire avancer les dossiers, en prenant en compte que les ministres changent régulièrement. Rien n’est jamais acquis. La Fédération doit conserver sa place d’interlocuteur gouvernemental, en gardant en ligne de mire le tourisme et un taux d’accidents réduit. Et de faire reconnaitre l’importance de l’activité sur le développement économique des régions
L’acceptabilité sociale : Tous les véhicules à moteur sont controversés par aux yeux d’une partie de la population, souvent par ignorance. Il est important de respecter les règles et d’être présent auprès des communautés au niveau local, de donner des coups de main pour montrer l’utilité du véhicule, pour que l’activité soit acceptée. De plus en plus se soucier de l’impact sur l’environnement et de sensibiliser les clubs et sesleurs quadistes à participer à cette préservation.
L’harmonie entre les clubs : Chacun des 115 clubs est le maillon d’une chaiîne qui forme un réseau de 24 400 kilomètrekilomètres de sentiers. Chaque président et présidente t de club peut avoir une vision différente du voisin. Certains clubs veulent être les meilleurs, d’autres vont chercher plus de membres. C’est tout à leur honneur, tant que ça va dans le sens de la communauté. Il faut réguler, communiquer pour que les volontés de chacun concordent avec le bien commun.
La gestion des réseaux sociaux : La Fédération se doit d’être présente sur les réseaux sociaux. Un effort a été fait de ce côté et c’est un travail régulier à réaliser. La page Facebook est vivante avec une majorité de commentaires positifs ou constructifs. Chacun a le droit à son opinion et peut l’exprimer sans injurier, mentir , ou désinformer ou de faire croire à de l’information par inférences et non par références. Il existe malheureusement une minorité de personnes frustrées biscornues qui ont créé leur propre page et se permettent de menacer, harceler, diffamer des membres dirigeants de la FQCQ ou de clubs. Ils se prennent pour des tireurs d’élites, mais sont plutôt des agitateurs sans but précis, sinon de mendier de l’attention, avec de pseudos médias sans envergure.. Cette attitude est inacceptable. Il faudra réfléchir à l’avenir sur les moyens légaux à mettre en place pour combattre ces communications mensongères. Elles posent un problème véritable, car elles donnent une idée fausse et peuvent rebuter de potentiels membres, donner une image négative au grand public et aux instances politiques. Dans le futur, il faudra s’interroger de sur l’ouverture sur d’autres médias sociaux comme Twitter, ou Instagram, mais c’est aujourd’hui prématuré.
Pas de clients dans les clubs de quads et à la FQCQ : La FQCQ et les clubs sont des organismes sans but lucratif. Ils sont composés de membres qui ont une vision commune, permettre le déplacement sécuritaire et libre sur un vaste réseau de sentiers. Se déplacer sur les sentiers fédérés n’est pas un droit, c’est un privilège. club À préserver protéger chaque jour, en respectant les terrains privés pour préserver les droits de passage, les vitesses autorisées ou en limitant son niveau sonore.
Il faut aussi respecter les membres qui travaillent pour la communauté. Que chaque quadiste membre d’un club participe à l’essors économique de sa région et par répercussion de sa province. De nombreuses personnes démissionnent devant la dureté des propos de certains utilisateurs frustrés. Les pires sont ceux qui ont eu un différend avec un conseil d’administration , et qui cherchent à se venger. Malheureusement, c’est le lot de toute démocratie de n’êtred’avoir des gens qui ne se retrouvent pas du bon côté du vote. Il faut accepter les décisions prises par la majorité. Ne reproduisez pas les travers de la politique générale.
Le premier niveau d’implication d’un membre, c’est de tasser une roche ou une branche du chemin, plutôt que de blâmer celui qui entretient.
Êtes-vous prêts pour la FQCQ du vingt-et-unième siècle ? Commentez de façon constructivement, participez aux assemblées, proposez votre aide et profitez des sentiers fédérés pour découvrir une autre facette du Québec.